Le Recteur de Guadeloupe par la voix du Secrétaire Général a transmis une réponse au SNEP-FSU. Cependant, elle ne répond pas à nos questions concernant la circulaire intra et semble nous accuser de ne pas privilégier le dialogue social. Au contraire, l’administration semble en apparence s’en prévaloir. Laissez-nous essayer d’approfondir un peu cela !
- M le SG nous dit que la publication de la circulaire intra s’inscrit dans un calendrier contraint dû à la situation exceptionnelle dans laquelle nous sommes et que c’est pour cela que nous n’avons pas été consultés :
- M le SG nous dit aussi que les autres académies ont repoussé fin mars voire début avril l’ouverture des serveurs soit une semaine après notre académie. Cela aurait laissé le temps d’une réponse ! Alors dialogue social ou autoritarisme ?
- M le SG nous dit lors du CTA LDG initial qu’il ne comptait pas nous consulter sur la circulaire intra c’est-à-dire avant le déclenchement de toute cette situation. Maintenant il semble dire qu’il y était prêt. Alors dialogue social ou autoritarisme ?
- M le SG nous dit aussi que les autres académies ont repoussé fin mars voire début avril l’ouverture des serveurs soit une semaine après notre académie. Cela aurait laissé le temps d’une réponse ! Alors dialogue social ou autoritarisme ?
- M le SG nous dit qu’un dialogue social a eu lieu lors du CTA Lignes Directrices de Gestion. Nous n’avons pas pris part au CTA de repli (nous y reviendrons) mais nous avions participé au CTA initial. Y figurait la volonté de l’administration de retarder la bonification pour exercice à Saint Martin à 4 ans. Cela posait 2 problèmes à notre sens :
- En quoi est-ce une ligne directrice et d’autres parties du barème pas ? Est-ce là une manière pour l’administration d’essayer de dissoudre la représentativité de certaines organisations syndicales en choisissant l’instance qui l’arrange ? Alors dialogue social ou autoritarisme ?
- L’ensemble des organisations était contre… Votre administration, n’ayant aucun chiffre à nous proposer, confirmait pourtant au doigt mouillé que les collègues restaient 4 ans sur SXM et non 2 ans. Et que par conséquent, cette modification n’avait aucun sens sauf à réduire le consentement des collègues à se projeter sur Saint Martin. Face à l’avis majoritaire des OS, cette modification sans aucun fondement a-t-elle été retirée des LDG. Alors dialogue social ou autoritarisme ?
- En quoi est-ce une ligne directrice et d’autres parties du barème pas ? Est-ce là une manière pour l’administration d’essayer de dissoudre la représentativité de certaines organisations syndicales en choisissant l’instance qui l’arrange ? Alors dialogue social ou autoritarisme ?
- M le SG nous dit que notre organisation n’a pas siégé lors des CTA précédents. Il omet de dire pourquoi !
- Depuis des années nous demandons, chiffres à l’appui, que l’Éducation Prioritaire soit revue et pas à la marge au regard des IPS des EPLE. 90 % des établissements ont un IPS sous la moyenne nationale. Une partie de votre administration avait ces chiffres depuis longtemps et organisait la désinformation sur ce sujet depuis de nombreuses années. Votre administration continuait malgré nos alertes de masquer cela en organisant de temps en temps des GT qui ne débouchaient sur rien. Nos collègues se sont mis en mouvement à l’occasion de la contestation des retraites nous enjoignant d’afficher également ce point de revendication ! Pendant ce temps, notre OS n’a logiquement pas siégé en CTA. Nos collègues ont obtenu la venue d’une délégation de l’Inspection Générale qui nous a fait remarquer en audience qu’elle ne nous parlait même pas de notre revendication sur l’Education Prioritaire tellement ils étaient choqués de la faiblesse de la dotation. Lors du groupe de travail suivant, vos services pourtant déjugés par le ministère n’ont eu de cesse de vouloir détourner les moyens alloués par l’IG pour l’Éducation Prioritaire. Alors dialogue social ou autoritarisme ?
- Depuis le confinement, notre organisation vous explique que tenir un CTA en audio conférence n’a pas de sens car les débats sont quasi impossibles dans ces conditions. Le rectorat dispose dans chaque salle d’appareils à visioconférence. Vous les utilisez quasi chaque semaine avec le ministère. Si cela ne marche pas, nous disposons chaque enseignant d’un code pour accéder à une classe virtuelle. Nous aurions le plaisir de vous présenter l’ergonomie de cet outil pour une vingtaine de personnes (un petite classe ou un grand CTA !) et pour lequel nous recevons autant d’injonctions. Les autres académies proposent des visioconférences et vous continuez à nous cantonner dans ce format minimum ! Alors dialogue social ou autoritarisme ?
- Depuis des années nous demandons, chiffres à l’appui, que l’Éducation Prioritaire soit revue et pas à la marge au regard des IPS des EPLE. 90 % des établissements ont un IPS sous la moyenne nationale. Une partie de votre administration avait ces chiffres depuis longtemps et organisait la désinformation sur ce sujet depuis de nombreuses années. Votre administration continuait malgré nos alertes de masquer cela en organisant de temps en temps des GT qui ne débouchaient sur rien. Nos collègues se sont mis en mouvement à l’occasion de la contestation des retraites nous enjoignant d’afficher également ce point de revendication ! Pendant ce temps, notre OS n’a logiquement pas siégé en CTA. Nos collègues ont obtenu la venue d’une délégation de l’Inspection Générale qui nous a fait remarquer en audience qu’elle ne nous parlait même pas de notre revendication sur l’Education Prioritaire tellement ils étaient choqués de la faiblesse de la dotation. Lors du groupe de travail suivant, vos services pourtant déjugés par le ministère n’ont eu de cesse de vouloir détourner les moyens alloués par l’IG pour l’Éducation Prioritaire. Alors dialogue social ou autoritarisme ?
- Depuis l’année passée et contrairement aux autres académies, il n’existe plus de seuil pour déclencher les cartes scolaires, plus de compléments de service définis. Les collègues sur ces postes sont par conséquent piégés par la pénibilité que ces postes peuvent générer et à la merci de l’arbitraire de l’administration pour faire valoir leurs droits à bonification de carte scolaire. Nous sommes la seule académie dans ce cas-là ! Le SG ne nous répond pas sur ce point. Il ne parle que d’une prise en charge par l’administration. Nous l’espérons ! C’est la moindre des choses mais ce n’est pas le problème ! Qu’en sera-t-il de ce système honteux de gestion des cartes scolaires ! Alors dialogue social ou autoritarisme ?
- Depuis l’année passée, un barème a été ajouté concernant une bonification pour les stagiaires ex-titulaire. Ce barème avait été discuté l’année passée. Notre organisation n’était pas demandeuse d’une telle bonification. Elle ne s’était cependant pas opposée car le barème de 100 pts ne bouleversait pas les équilibres et particulièrement ceux concernant les priorités légales familiales et le Rapprochement de Conjoint (100,2 pts). Cette année aucun bilan ne nous a été fait et aucune volonté de changement de barème n’a été présentée à notre OS. Nous avons découvert après publication de la circulaire intra que le barème était maintenu, qu’il avait subit une inflation de 200% et qu’il déséquilibrait totalement le barème intra possiblement en faveur d’agents sans charge familiale et en la défaveur d’agents sollicitant un rapprochement de conjoint et de leurs 3 enfants. Alors dialogue social ou autoritarisme ?
- M le SG nous dit que toutes les priorités légales sont présentes dans la circulaire et ses annexes. Il ne répond donc pas à notre question qui concernait uniquement la circulaire. Les annexes sont une aide mais ne dispensent pas la circulaire de contenir dans le point 6 toutes les priorités légales. Pourquoi certaines y seraient et pas d’autres? Pourquoi certaines seraient présentes dans la circulaire et en annexe? Pourquoi certaines ne seraient présentes nulle part ? Pourquoi certaines sont présentes dans d’autres points de la circulaire ? Pourquoi certaines ne sont pas considérées comme prioritaires ? Alors dialogue social ou autoritarisme ?
- L’année passée, lors du mouvement intra, nous vous avons signalé plusieurs erreurs notoires :
- une première concernant l’ordre des affectations sur deux postes spécifiques. L’écart entre les diplômes et les états de service des collègues étaient incommensurables pour toutes personnes connaissant la profession. Par conséquent, la volonté de passe droit établie. Avez-vous ordonné que le collègue lésé soit rétabli dans ses droits ? Allez-vous le faire cette année alors que cette opération va se renouveler cette fois-ci définitivement ? Alors dialogue social ou autoritarisme ?
- Une seconde concernant l’affectation d’une chaîne en fin de mouvement général. 3 collègues étaient lésés au profit d’un autre très avantageusement affecté. Alors que vous avez ordonné à notre demande qu’une chaîne précédente soit rétablie, là rien ! Alors dialogue social ou autoritarisme ?
- une première concernant l’ordre des affectations sur deux postes spécifiques. L’écart entre les diplômes et les états de service des collègues étaient incommensurables pour toutes personnes connaissant la profession. Par conséquent, la volonté de passe droit établie. Avez-vous ordonné que le collègue lésé soit rétabli dans ses droits ? Allez-vous le faire cette année alors que cette opération va se renouveler cette fois-ci définitivement ? Alors dialogue social ou autoritarisme ?
- L’année passée, l’un de nos représentants syndicaux s’est vu par deux fois privé de ses droits :
- d’abord par l’imposition d’heures supplémentaires ce qui est une entrave à sa mission syndicale. Le cabinet du ministre est intervenu. Alors dialogue social ou autoritarisme ?
- ensuite privé de son rendez-vous de carrière bien qu’ayant réclamé selon la procédure un rattrapage, l’administration l’y en a privé. Là encore le ministère a dû intervenir. Alors dialogue social ou autoritarisme ?
- d’abord par l’imposition d’heures supplémentaires ce qui est une entrave à sa mission syndicale. Le cabinet du ministre est intervenu. Alors dialogue social ou autoritarisme ?
M le Recteur, notre organisation syndicale dialogue avec votre administration très très régulièrement. Vous le savez ! Les réponses de M le SG ne sont pas systématiques mais souvent suivies d’actions. Nos demandes sont souvent entendues et nous l’en remercions. Mais pourquoi la philosophie qui nous anime ne semble pas, elle, être reprise ? Celle d’un service public où l’équité et la transparence seraient réelles ! Où la gestion des ressources humaines serait rationnelle et non basée sur l’émotion ! Les règles et le contrôle, collectifs, plutôt que soumis à l’arbitraire de quelques agents ? La suspicion naît d’un possible arbitraire. La décision individuelle est par essence suspectée d’arbitraire ! La seule solution est le travail collectif à condition qu’il s’extirpe des guerres syndicales. Pour cela, il faut des chiffres pour éclairer la décision ! C’est à notre sens le travail de l’administration. La prise de décisions collectives dont notre organisation syndicale fait partie en sera simplifiée ! Par contre l’opacité que vous êtes en train de faire naître à tous points de vue (mouvement, promotions, ….) aura l’effet inverse ! Celui, comme le redoutait les Gaullistes et les communistes en 1945 lors de la création après guerre du statut de la fonction publique et du paritarisme, d’une fonction publique de copains où la cooptation sera la règle faute de contrôle collectif ! Il va sans dire que les commissions de recrutement sur désignation sans représentant des personnels élus ne sont pas des instances de contrôle collectif ! Comme nous l’avons dit à M le SG en CTA LDG, une commission de gens cooptés par d’autres gens cooptés pour en coopter d’autres, c’est une blague ! Pas une gestion du personnel dans l’intérêt du service public !