Communiqué de Presse FSU
Tous dans la rue le 1er mai ! Tous en grève le 3 mai !

 

 

 

 

 

 

 

Services publics, Eau, Hôpital : tous ensemble pour la Guadeloupe !

  • Dans les établissements scolaires, 800 postes d’enseignants supprimés depuis 10 ans !
  • Des suppressions massives de postes sont décidées unilatéralement par le rectorat sans leur obligatoire présentation à la commission technique académique (Saint Louis,  Capesterre de Marie Galante).
  • Réforme du lycée et la loi ORE à l’université destinées à diminuer encore le nombre d’enseignements dû aux élèves.
  • Manque de postes d’enseignants dans les universités !
  • 60 % des jeunes de moins de 25 ans sont sans travail !
  • Plus de 1,000 élèves sortent du système scolaire tous les ans sans aucun diplôme
  • Les Psychologues de l’Éducation Nationale sont menacées !
  • A la PJJ, la situation ne cesse de se dégrader. La prise en charge des jeunes les plus précarisés, les moins qualifiés et les plus vulnérables est au rabais. Les personnels sont maltraités et méprisés
  • Suite à l’incendie de l’Hôpital, les urgences sont en péril, les médicaments manquent, les travailleurs travaillent dans des conditions impossibles !
  • L’eau circule dans des canalisations obsolètes (60 % de déperdition) et l’eau au robinet est dangereuse pour la santé !

C’est pourquoi la FSU propose :

  • Le classement de toute l’académie en Éducation prioritaire pour permettre de donner une formation à tous les jeunes.
  • L’arrêt immédiat des suppressions de postes et la création immédiate de 500 postes d’enseignants pour les écoles, les collèges et les lycées grâce notamment à :
    • l’ouverture des listes complémentaires dans le premier degré,
    • l’affectation des néo titulaires du second degré dans l’académie,
    • un plan de résorption pour l’ensemble des contractuels enseignants et administratifs
  • Un plan d’urgence pour Saint-Martin pour les infrastructures et le bâti scolaire !
  • La rénovation et la création à proximité des établissements scolaires d’infrastructures sportives ergonomiques, mutualisables et polyvalentes.
  • La création d’infrastructures et de postes d’enseignants pour l’Université.
  • Le maintien d’un service public d’orientation gratuit pour tous.
  • Un plan d’urgence pour l’hôpital à court terme et des moyens pour reconstruire un nouvel hôpital à moyen terme.
  • Un investissement massif pour rénover les canalisations et se donner les moyens d’avoir de l’eau potable au robinet.
  • Le respect, l’application de la charte des temps territoriale acté au CTPR du 28 mai 2002
  • Des moyens humains pour la PJJ (Professeurs Techniques, éducateurs, psychologues, Assistantes Sociales)
  • Une politique éducative qui laisse réellement la place aux jeunes en grande difficulté et non scolarisés
  • Une offre diversifiée d’hébergement pour tous les jeunes (mineurs et jeunes majeurs)

Rendez-vous le 1er Mai 8h30 devant le CHU
Rendez-vous le 3 Mai 10h30 devant la Mutualité

 

 

Nouvelle saignée pour le second degré, saint-martin abandonnée

Les Abymes, le 8 janvier 2018

Communiqué de presse

Éducation : Nouvelle saignée pour le second degré, saint-martin abandonnée

Pendant tout le premier ministre, le recteur de l’académie a surfé sur la situation catastrophique des îles du Nord pour occuper la scène médiatique et oublier tout dialogue sur la réalité dans le reste de l’académie. Ne prenant pas la peine d’organiser un comité technique de bilan de rentrée, alors qu’une quinzaine de classes ont été recréées en catimini durant l’été avec des moyens précaires, notre fédération a découvert l’ampleur de la catastrophe pour la rentrée prochaine lors du Comité Technique Ministériel de fin décembre : 44 suppressions de postes pour le Second degré, et aucune création dans le premier degré !
Cette nouvelle saignée vient s’ajouter aux précédentes, le Recteur Galap s’inscrivant dans la longue lignée des recteurs qui détruisent le service public d’Éducation en Guadeloupe. Car face aux besoins de l’académie, systématiquement sous-évalués, face au refus de regarder en face la misère sociale dans laquelle grandit la jeunesse, l’éducation prioritaire est une peau de chagrin en Guadeloupe, et les collègues soufrent chaque jour un peu plus devant l’augmentation des effectifs et la croissance des difficultés des élèves !
Au lieu de profiter de la situation de Saint-Martin et des îles du Nord pour demander un plan d’urgence pour l’académie, le Recteur profite au contraire de l’aubaine pour continuer sa casse délibérée du service public d’éducation. 44 postes dans le second degré, cela correspond plus ou moins au nombre d’enseignants du collège Soualiga que personne ne cherche à reconstruire en l’état malgré les retours semaine après semaine d’élèves toujours plus nombreux !
Car pendant que le Recteur demeure silencieux, la situation dans les îles du Nord se dégrade. La cité scolaire et le collège Quartier d’Orléans sont des passoires où les élèves peuvent entrer et sortir comme bon leur semble. Aucun travaux n’a commencé pour réparer les établissements scolaires dans les îles du Nord. Dans la cité scolaire, qui accueille aussi le collège de Soualiga détruit, à peine la moitié des salles sont fonctionnelles, tandis que les travaux réels de reconstruction n’ont toujours pas commencé.
La FSU Guadeloupe dénonce ici l’abandon des enfants et des collègues courageux de Saint-Martin qui continuent d’assurer leur service dans des conditions insupportables et alors que les indemnisations n’ont toujours pas été versées !
La FSU Guadeloupe dénonce ici l’abandon de la jeunesse de Guadeloupe par le Recteur qui préfère générer de la précarité en supprimant des postes que de donner un avenir à la jeunesse !

Cette situation insupportable doit cesser !

Eddy Segur
Secrétaire départemental
FSU Guadeloupe

Compte rendu FSU Rencontre M le ministre de l’Education

05 novembre 2017

Compte rendu FSU
Rencontre M le ministre de l’Education

 

Les organisations syndicales dont la FSU étaient reçues par le ministre de l’Education Nationale ce dimanche 5 novembre 2017 en présence du recteur et de leurs directeurs de cabinets respectifs.

Lors d’une première prise de parole, le ministre Blanquer a rappelé :

  • qu’il mesurait le dévouement des enseignants et autres personnels de l’académie,
  • qu’il était revenu dans l’académie conformément à ce qu’il avait annoncé après Irma pour apporter son soutien lors de la réouverture des classes.

Chaque organisation syndicale a pu ensuite développer l’ensemble des questions, qui pour la très large part, se recoupaient les unes les autres. Ce point montre un constant glissement, de réunion en réunion, des différentes positions syndicales vers les positions maintes fois médiatisées de la FSU. La FSU ne peut que se réjouir d’avoir su convaincre depuis la grève de février dernier pourtant assumée, pour l’essentiel, seule contre tous.

Ainsi, la FSU Guadeloupe a réaffirmé que :

  • la carte de l’éducation prioritaire soit revue conformément :
    • aux difficultés socio économiques de l’académie,
    • aux règles d’équité et de solidarité inter académiques et nationales.
  • les moyens soient également revus en fonction du caractère archipélagique de l’académie,
  • la politique de suppression / recréation systématique de postes à chaque fin / début d’année scolaire cesse. Elle génère, en effet, des problèmes de ressources humaines lorsque des contractuels exerçant dans l’académie depuis longtemps et obtenant le concours se voient muter par extension de leurs voeux inter dans l’hexagone,  
  • le bâti scolaire soit plus rigoureusement inspecté et des moyens d’état puissent venir soutenir ceux des collectivités locales pour une remise aux normes sismiques et cycloniques (la FSU seule se bat pour la remise à niveau des installations sportives scolaires),
  • la protection des contrats aidés outre mer soit effectives et que des solutions d’emplois pérennes soient rapidement envisagées pour les remplacer,
  • les moyens socio-médicaux soient renforcés à la fois pour les élèves (médecin scolaire, infirmières, ..) mais aussi pour les personnels (médecine préventive),
  • la reconquête du mois de juin soit l’enjeu essentiel d’un vrai rattrapage de l’enseignement à Saint Martin et dans l’ensemble de l’académie suite aux cyclones plutôt qu’une modification du calendrier scolaire dommageable en terme de rythme scolaire,  
  • les collègues en difficulté dans leur retour sur Saint Martin puissent être affectés sur des postes en Guadeloupe pour renforcer les établissements accueillant des élèves Saint Martinois,
  • le CCF soit minimisé pour le baccalauréat en rapport au contrôle terminal,
  • le bi et plurilinguisme puisse rester une richesse pour les Guadeloupéens mais également un point d’appui dans les apprentissages fondamentaux.

Le ministre Blanquer dans une réponse assez ramassée au regard du peu de temps disponible suite aux longues prises de paroles des uns et des autres a tenté d’apporter un éclairage sur plusieurs points :

  • Déclaration injurieuse de la ministre des Outre Mers :
    En tant que ministre de tutelle, c’est sa parole qui compte concernant les personnels de l’Education Nationale. Il a demandé aux organisations syndicales de ne pas polémiquer sur les propos de la ministre des Outre Mers et nous a assuré avoir immédiatement réagi y compris publiquement par communiqué et avec fermeté.
    90 % des enseignants seront présents lundi 6 novembre à Saint Martin.
    10% en arrêt maladie mais dont une cinquantaine déjà en arrêt avant Irma.
    Seuls 5 à 6 enseignants n’ont pas donné de nouvelles.
    300 000 € ont été déjà débloqués par le rectorat pour abonder le fond d’action social envers les élèves
    150 000 € ont été débloqués pour venir en aide au personnel dont le dispositif d’aide au retour à Saint Martin, la distribution de repas sur place, …
  • Mouvement Inter et Intra des enseignants :
    Ce mouvement doit s’inscrire dans une réforme des ressources humaines “humaines” selon ses propres mots. L’objectif ira vers l’intérêt des enseignants pour que “chacun soit content d’enseigner là où il enseigne” cependant il pense que ce n’est pas forcément souhaitable non plus qu’un enseignant fasse toute sa carrière au même endroit. Il est dans le même temps également d’accord pour dire que pour un originaire des Outre mers ce n’est pas non plus la même chose d’aller enseigner dans une académie hexagonale que pour un enseignant originaire de l’hexagone. Le prix des trajets et la régularité des retours ne peuvent être comparés. Ils semblent par conséquent s’orienter vers un renforcement du CIMM en faveur des Originaires, seul compromis possible.
  • Formation des enseignants et réussite des élèves :
    Une réflexion sur le recrutement des enseignants à l’ESPE doit avoir lieu pour favoriser la réussite des originaires aux concours.
  • Education prioritaire :
    Il a tenté d’amorcer une réflexion sur le dépassement des difficultés idéologiques persistantes à l’égard de l’éducation prioritaire en Guadeloupe en suggérant une Éducation Prioritaire qui n’en porterait pas son nom. Elle pourrait s’appliquer dans les moyens et les faits à des établissements qui ne sont pas classés et auraient pour objectifs permanents de rechercher un ancrage des savoirs fondamentaux en priorité.
  • Bâti scolaire et prévention :
    Des efforts ont été faits dans ce domaine puisque selon ses dires 10 établissements sont aujourd’hui aux normes sismiques et cycloniques (seulement ?). Il faut s’appuyer sur ce qui se fait au japon et dans d’autres pays en terme de prévention.
  • Contrats aidés :

    Les contrats aidés sont critiqués par tout le monde :
  • la cours des comptes d’un point de vue économique car trouve que c’est une gabegie financière ne favorisant que trop peu le retour à l’emploi,
  • les syndicats qui parlent d’enfermement social car maintenant des personnes dans la précarité sans réel formation.
  • La vision du gouvernement qu’il considère lui-même comme parfaitement critiquable est de substituer à ce système :
  • une formation professionnelle et continue
  • un remplacement par de meilleurs emplois type AESH (1 an renouvelable 6 fois et mieux payés)
  • une meilleur gestion des cas relevant réellement du handicap. Inflation de 15% des nouveaux cas de handicap sans explication. (Laxisme MDPH ?)
  • Enseignement professionnel :
    Il se dit un fervent défenseur de l’enseignement professionnel. Ce qu’il souhaite c’est mieux articuler enseignement professionnel et apprentissage tout en laissant planer l’idée que l’enseignement professionnel ne concernerait que ceux qui ne sont pas encore prêt pour l’apprentissage … (?)
    L’argument en faveur de l’augmentation de l’apprentissage c’est la meilleure insertion dans le monde professionnel.
  • Réforme du bac :
    Selon lui, il ne va pas vers plus de contrôle continu même s’il avance l’idée d’un bac plus musclé c’est à dire où les bacheliers choisiraient des matières fortes (majeures) qu’ils passeraient en contrôle terminal et des matières plus faibles (mineures) qu’ils présenteraient en CCF.
    L’objectif serait de :

    • conserver un bac national,
    • personnaliser les parcours,
    • reconquérir le mois de juin (moins d’examen à cette période).
  • Bi et plurilinguisme :
    Il se dit favorable à un développement d’un apprentissage s’appuyant davantage sur le bi (créole en Guadeloupe continental) et plurilinguisme (créole, anglais, espagnol à SXM). Selon lui, les recherches montrent l’intérêt dans le développement cognitif des élèves.