« La rentrée se passe dans des conditions très difficiles (…) certaines installations sont en cours de finition (…) cela va améliorer les choses » Recteur Mostafa Fourar

 

Il faut saluer les mots choisis sur les ondes par le recteur Mostafa Fourar nettement plus en phase avec la situation réelle de nos collègues et des élèves de SXM. Ces mots évitent surtout la démagogie : « La rentrée se passe dans des conditions très difficiles (…) certaines installations sont en cours de finition (…) cela va améliorer les choses ».
Pour aller plus loin et ne rien cacher, il y a à l’heure actuelle au collège de la cité scolaire (ici en image) :

  • 18 salles pour 26 divisions. (Il manque donc 8 salles)
  • Pas de CDI
  • En EPS, 1 vestiaire fille pour 5 demi classes et 1 vestiaire garçon pour 5 demi classes.
  • La cantine ne peut recevoir tous les élèves et refuse les élèves n’ayant qu’une demi journée de cours. Ils sont par conséquent jetés vers la restauration rapide et sa malbouffe…
  • Un vacarme assourdissant dû aux travaux non réalisés comme prévu pendant les vacances.

Aux collèges Monts des accords, Quartier d’Orléans, et au LP des Iles du Nord, très peu de travaux de réhabilitation ont eu lieu voire pas du tout … parfois même la sécurisation n’est pas faite …

Pour nos collègues, les choix concernant les priorités de reconstruction sont contestables : préfecture flambant neuve alors que nous y avions été reçu et nous n’avions pas perçu d’urgence pour son fonctionnement, création de 4 terrains de tennis alors que les plateaux sportifs ne sont pas tous réhabilités, les espaces de pratique physique quasi tous non couverts (pluie, rayonnement, chaleur, diversité de pratique, ….), … .

Alors l’adaptation quand les conditions de sécurité le permettent surement mais les enseignants et surtout en EPS demandent un échéancier clair des travaux …. pour sortir au plus vite de ces conditions extrêmement dégradées pour un territoire de la République.

La motivation des équipes à moyen terme est en jeu !

 

Bilan de l’audience avec la directrice de cabinet du recteur (Collège Weinum et Soualiga de Saint Martin, Sargasses)

 
Le SNEP, le SNES et la FSU ont été reçus ce jour (17 mai 2018) par la directrice de cabinet du Recteur.
Sur la situation à Saint-Martin, la FSU a réitéré ses demandes d’une amélioration notable des conditions d’exercice des personnels, en particulier ceux du collège Soualiga. La FSU a demandé à ce que les seuils par division préconisés en éducation prioritaire (28 élèves par division) soient respectés, ce qui implique pour la rentrée scolaire prochaine une augmentation du nombre de salles disponibles.
La directrice de cabinet a expliqué que la réflexion portait actuellement sur un regroupement provisoire du collège Weinum et du collège Soualiga dans l’objectif d’améliorer les conditions d’enseignement, avec une information aux personnels. Concrètement, cela signifierait que les enseignants du collège Weinum seraient temporairement affectés au collège Soualiga.
Nous avons affirmé à la FSU que nous ne nous y opposions pas dans la mesure où il y avait une réelle amélioration des conditions d’enseignement et que les collègues avaient un document administratif justifiant ce transfert. Par ailleurs, la FSU a demandé à ce que les personnels du collège Weinum transférés bénéficient des avantages liés à l’éducation prioritaire dont bénéficie le collège Soualiga.
La FSU a également demandé que soient clairement stipulées à la communauté éducative, sur le PV du prochain conseil d’administration du collège Soualiga, les installations sportives sur lesquels les enseignants pourront enseigner au regard des rapports de la commission de sécurité académique et des conventions tripartites signées entre le collège Soualiga, la COM et le propriétaire de chaque installation.
Enfin, concernant Saint martin et la construction du nouvel établissement, la FSU a indiqué son opposition à la construction d’un établissement de type 900 qui générera inévitablement comme tous les gros établissements des problèmes de violences scolaires. Elle préconise deux établissements de type 500 qui pourraient permettre de revoir la carte scolaire pour favoriser l’attractivité de tous les établissements de l’île.
 
La FSU a par ailleurs évoqué le cas des sargasses auprès de la directrice de cabinet. Le rectorat a affirmé être très sensible au problème et envisage plusieurs scénarios si les pouvoirs publics ne prennent pas leurs responsabilités pour enlever les sargasses. Pour les examens, la délocalisation des épreuves est envisagée, de même que les fermetures temporaires si la situation s’aggrave. La FSU a réitéré sa demande concernant une véritable prise de responsabilité du rectorat et par conséquent d’une application stricte du principe de précaution pour ne pas devoir faire face à un accident.


Quand Irma s’abat sur Saint Martin,
les installations de l’EPS sont aux premières loges mais les collègues aussi !

 

Le 6 septembre, le cyclone Irma s’est abattu sur les îles du Nord constituées de l’île de Saint Martin et de celle de Saint Barthélémy.
Environ 3000 élèves y sont encadrés par 36 professeurs d’EPS dans 6 collèges et lycées :

    • Saint Martin :
      • Collège Quartier d’Orléans,
      • Collège Soualiga,
      • Collège Mont des Accords,
      • 1 cité scolaire (Weinum = collège + Lycée),
      • 1 LPO (Île du Nord) sur Saint Martin
    • Saint Barthélémy
      • Collège Mireille Choisy

Le SNEP-FSU Guadeloupe s’est rendu le 10 novembre à Saint Martin pour aller à la rencontre des collègues sinistrés et dépossédés bien souvent de leur habitation. Ce sont des collègues épuisés mais aussi très marqués par le passage du cyclone et ses suites ( perte d’habitation, pénuries, violences, …) que le SNEP-FSU Guadeloupe a pu rencontré.  Les échanges ont été courts mais intenses. Les représentants du SNEP ne pouvant être hébergés sur place devait faire l’aller – retour dans la journée.

En plus des interrogations à caractère personnel, des questions professionnelles autour des situations administratives, de sécurité, d’aide à la reconstruction, … ont été abordées en vue d’une réelle prise en compte de la situation par l’administration. Des démarches collectives ont été envisagées telles qu’ :

      • une enquête en ligne anonyme pour recueillir le ressenti de chacun,
      • des courriers d’équipe au CHSCT,
      • des courriers de demande de passage des commissions de sécurité sur tous les espaces de pratiques,
      • des propositions de remise en état.

Tous ces courriers ont été transmis par voie hiérarchique et relayé par le SNEP-Guadeloupe et le SNEP National vers le rectorat et le ministère.

Suite à son retour, le SNEP-FSU Guadeloupe a été reçu par le Recteur qui lui affirmé suivre le dossier des installations EPS tout particulièrement.
Le SNEP-FSU National est intervenu en CHSCT pour relayer le constat alarmant à la fois des situations personnelles des collègues mais aussi des salles de classes des enseignants d’EPS : les installations sportives. Le ministère de l’EN leur a répondu être informé de toutes ces difficultés et d’y travailler avec la COM.

Le SNEP-FSU continuera par conséquent son travail de lobbying en partenariat avec les collègues sur place dans toutes les instances dans lesquelles il siège.

Il tiendra le plus rapidement possible sa promesse et retournera sur Saint Martin pour relancer le dossier autant de fois qu’il faudra. Notre objectif est le retour le plus rapidement possible à la normale des enseignements d’EPS.