Bonnes vacances et joyeuses fêtes !

Cher.es collègues,

Les vacances scolaires de Noël vont commencer demain et ponctuer une période qui a vu la nomination d’un nouveau ministre Attal, après le long règne de Blanquer et celui nettement plus court de Ndiaye.

A la veille de ces vacances, il ne nous est plus possible de nier que cette nomination est bien la confirmation de la volonté de poursuivre la vision Macroniste d’un service public d’éducation basé sur des idées anciennes de l’école. L’annonce de création de postes ne doit pas nous tromper. La communication à la veille des vacances de Noël est comme d’habitude bien ficelée mais ne résiste pas à une analyse plus fine. 

Ainsi, lorsque le ministre annonce 1058 créations d’emplois, en réalité ce sont 574 emplois nets créés dans le second degré.

La répartition des créations de postes se répartit ainsi: 

  • 830 emplois pour les groupes de niveaux maths /français en 6e et 5e,
  • 150 emplois pour l’expérimentation des « prépa lycées » pour les élèves qui n’auront pas le DNB en 2024 (1 classe par département)

Il reste au final  78 ETP pour 31 académies pour améliorer les conditions de travail (- 7 831 élèves prévues à la rentrée).

Pour permettre les groupes de niveaux, le ministère utilise la 26ème heure de 6ème (techno en 2022/2023, soutien en 2023/2024) soit l’équivalent de 1 500 ETP. Les groupes de niveau en 6ème et 5ème nécessitent 2330 ETP.

Pour parachever cela, le CSA MEN d’hier a rappelé que les DHG se feront maintenant en fonction des résultats aux évaluations nationales.

Une lueur d’espoir vient tout de même confirmer la formidable activité du SNEP-FSU avec les chiffres du CAPEPS puisque les postes supplémentaires correspondent aux actions du SNEP-FSU en faveur des listes complémentaires: 684 postes à l’externe (+14), 85 à l’interne (=), 6 au CAPEPS 3eme voie (+1). Il nous faut donc, dans une année 2024 avec les APS en « grande cause nationale », continuer la campagne pour raviver la flamme de l’EPS grâce à l’obtention des 4h pour toutes et tous. La lutte paye même petites victoires par petites victoires !

Une grève éducation est prévue le 1er février : conditions de travail, salaires, réformes éducatives à l’appel de la FSU SUD CGT et FO. Il nous faudra être massivement présents.

En attendant de vous revoir nombreux le dimanche 7 janvier à midi sur la plage de Sainte Anne pour raviver la flamme de l’EPS en Guadeloupe autour d’une galette des rois, le bureau du SNEP FSU Guadeloupe vous souhaite de bonnes vacances et de joyeuses fêtes.

Emmanuel ROUBLOT
Secrétaire académique
SNEP-FSU Guadeloupe

Année 2021 : une année pour nous rassembler !

L’année 2020 aurait pu enfin faire reconnaître le besoin d’Éducation Prioritaire en Guadeloupe grâce à une formidable mobilisation dont les enseignants d’EPS peuvent être fiers pour y avoir contribué massivement … mais c’était sans compter sur l’abandon du principe même d’Éducation Prioritaire et du “donner plus à ceux qui en ont le plus besoin” qui est aujourd’hui envisagé par le gouvernement.
 
L’année 2020 aurait pu sceller un front social uni autour de la cause commune et interprofessionnelle des retraites mais c’était sans compter sur la survenue de la crise sanitaire COVID qui dans un premier temps certes parachèva, au moins provisoirement, le travail de cette mobilisation par la mise en sommeil du projet de loi de retraite mais par la suite nourrira à nouveau les divisions par l’incompétence du gouvernement et sa gestion calamiteuse des masques, tests, confinement, déconfinement, vaccins, protocoles, ….
 
L’année 2020 aurait pu être l’année d’un humanisme retrouvé où les femmes et les hommes seraient tous égaux par-delà leurs origines, couleurs de peau, … discriminés seulement par leurs compétences face à un risque potentiellement autant mortel pour les uns et les autres mais c’était sans compter sur l’instrumentalisation d’idées nauséabondes par le gouvernement et ses obligés dans toutes les institutions à commencer par la nôtre mais également encore plus notablement dans la police.
 
L’année 2020 aurait pu être l’année de la reconnaissance d’un besoin accru d’activités physiques et sportives mais c’était sans compter sur l’instrumentalisation de la crise par le gouvernement afin de tenter de détruire le service public du sport en externalisant l’EPS via le dispositif 2S2C et privatisant le modèle sportif français basé sur le bénévolat et l’associatif.
 
L’année 2020 aurait pu être l’année d’un retour de la régulation du capitalisme financier afin de financer les services publics qui ont permis à notre pays de surmonter la crise et comme à chaque fois d’amortir la crise sociale mais c’était sans compter sur l’entêtement du gouvernement et sa croyance en un ruissellement que l’on attend toujours et qui n’existe de toute façon pas !
 
L’année 2020 aurait pu être l’année du retour à un dialogue social de proximité porté par des élus paritaires chargés de créer de la confiance entre les agents du service public et leur administration mais c’était sans compter sur la mise en œuvre de la loi de transformation de la fonction publique qui supprime les instances paritaires (CAPA, FPMA, CHSCT, …).
 
L’année 2020 aurait pu être l’année d’une laïcité réaffirmée face à l’assassinat de notre collègue Samuel Paty mais c’était sans compter sur les attaques incessantes contre l’école publique et le renforcement du secteur éducatif privé et donc confessionnel par le gouvernement.
 
 
L’année 2020 aura cependant aussi été celle pendant laquelle vous aurez pu compter encore et encore sur le SNEP-FSU Guadeloupe pour vous confier, parfois vous disputer, vous protéger, vous accompagner, vous défendre, vous rencontrer, vous former, vous informer, vous réunir … Ce ne fut pas chose facile sans pouvoir pendant de longs mois pouvoir se rencontrer physiquement mais les militants n’ont eu de cesse de vous écouter et d’essayer de vous représenter au mieux dans toutes les instances, médias, réunions, … et faire avancer tous les dossiers qui vous tiennent à cœur : installations sportives, carrières, pédagogie, conditions de travail …
 
Faisons par conséquent tous ensemble le vœu que l’année 2021 soit l’année de concrétisation de tous ces actes manqués. Pour cela, nous comptons sur vous pour nous soutenir, pour maintenir au plus haut niveau de performance cet outil syndical qu’est le SNEP-FSU au service de tous les enseignants d’EPS, de leur discipline et de leurs élèves. Pour cela, nous comptons sur cette année de congrès pour faire vivre les idées, débats et soutenir vos militants et élus qui ne comptent pas leurs heures à votre service. Pour cela, nous comptons sur vous pour ne rien laisser diviser notre belle profession toujours réunie ! Pour cela, nous comptons sur vous pour que 2021 soit une année pour nous rassembler !
 
Meilleurs vœux syndicaux à toutes et à tous ! A bientôt !
 
Emmanuel ROUBLOT
Secrétaire académique
SNEP-FSU Guadeloupe

Quand l’administration se défausse, c’est l’EPS, les collègues et les élèves qui trinquent !

Afin de débuter un dé-confinement, le gouvernement a décidé contre l’avis des experts scientifiques d’une reprise des écoles le 11 mai, des collèges le 18 mai et des lycées courant juin. La quasi totalité des élus de notre archipel (président de région, présidente du département, tous les maires sauf 4) ont décidé de ne pas ouvrir les établissements scolaires dont ils sont responsables. Ces décisions semblent, par conséquent, protéger les enseignants et particulièrement les enseignants d’EPS très exposés par ce risque épidémiologique dans l’exercice de leur fonction aussi bien pour eux que pour leurs élèves. Des revirements de position sont cependant toujours possibles et c’est pourquoi le SNEP-FSU Guadeloupe met à votre disposition un kit “Reprise ou pas” ! Vous y trouverez nos analyses du protocole et tout ce dont vous aurez besoin pour argumenter et convaincre. 

La position du SNEP-FSU Guadeloupe

Ce qu’il faut retenir de notre analyse c’est que la reprise d’une EPS en présentielle est prématurée. A la lecture de ce protocole, nous nous sommes forgés l’intime conviction que l’administration ne souhaitait pas permettre la pratique physique en présentiel. En effet, l’ensemble des points majeurs est sans cesse renvoyé à la responsabilité des enseignants sans jamais que l’administration n’assume la sienne. C’est le cas pour les espaces de pratique, pour les distances, pour l’utilisation de matériel collectif, pour les APSA supports mais surtout pour les vestiaires. La tournure alambiquée peut laisser croire lors d’une première lecture à un possible :  “Afin de s’affranchir de l’utilisation des vestiaires, demander aux élèves de venir en tenue de sport dès le matin.” Cependant, cela reste dans ce protocole sanitaire une injonction et si ce n’est pas fait, la responsabilité de l’enseignant sera engagée. Il s’agit là encore d’un désengagement inacceptable de la responsabilité de l’administration. Sans vestiaire et sans douche, nous ne pouvons garantir la sécurité sanitaire de nos élèves en leur permettant de retirer leurs vêtements souillés et de se laver pour évacuer les gouttelettes présentes sur eux suite à la pratique physique.  Sachant l’impasse dans laquelle nous serons à la fin de la séance à moins d’engager notre propre responsabilité, nous ne pouvons rationnellement engager nos élèves dans une pratique physique. 

Le CHSCTA de Guadeloupe a d’ailleurs comme le SNEP-FSU Guadeloupe, conclu que le protocole sanitaire contraignait à une pratique sans vestiaire, à découvert et sans échange de matériel. 

Fiche “activités sportives et culturelles” et absence de fiche spécifique à l’EPS

Un premier réflexe corporatiste (qu’il faut garder mais pour plus tard) nous amènerait à y voir principalement une attaque contre l’UNSS et nos forfaits AS. C’est sûrement le cas idéologiquement, mais nous analysons cette écriture du protocole également sous un autre angle. Celui du rétropédalage d’une administration suite aux déclarations idéologiques et hâtives de députés LREM autour des “2S2C” (sport, santé, culture, civisme). Qui plus est, reprises sans recul par notre ministre pris de cours par le Président Macron et tentant de s’accrocher aux moindres propositions qui lui étaient faites pour faire croire qu’il maîtrisait quelque chose… 

Sous cet angle, l’absence de partie consacrée à l’EPS et l’apparition d’une fiche thématique “activités sportives et culturelles” renvoyant la responsabilité quasi en tout point aux enseignants, nous laisse plutôt penser que l’administration a dû ménager les apparences des déclarations du ministre tout en rendant la pratique physique quasi impossible. En l’absence de connaissances scientifiques précises (masques, …) et de la complexité à faire respecter les gestes barrières, il est probable que son intention première était surement de ne pas proposer d’EPS comme d’autres pays l’ont fait (Québec, ..). C’est dans ce sens qu’il faut analyser l’absence de fiche consacrée à l’EPS. A l’opposé, l’apparition d’une fiche “activités sportives et culturelles” très fortement neutralisée  par les points de protocole faisant porter la responsabilité aux enseignants est à analyser comme un pur produit de communication visant à ne pas déjuger le ministre et les députés de la majorité mais sans intention qu’une pratique physique ait lieu.

Objectif septembre 

Les annonces actuelles du ministre Blanquer s’orientent vers une solution mixte à la rentrée de septembre : présentiel et distanciel. Les universités, quant à elles, sont priées de privilégier l’enseignement à distance. Nous espérons d’ici là une évolution du protocole et l’apparition d’une fiche thématique EPS la rendant possible sans faire porter les responsabilités sanitaires sur les enseignants. Pour ce faire, il faudra que l’épidémie soit bien maîtrisée pendant le dé-confinement afin de permettre de revoir certains points comme par exemple le passage dans les vestiaires, les douches. Il est, cependant, très probable que l’EPS ne pourra reprendre en septembre en groupe de plus de 15 élèves. L’impact sera donc important sur le temps de présentiel accordé à l’EPS. Un enseignement en distanciel devra donc être articulé avec l’enseignement en présentiel afin de ne pas laisser croire que notre discipline pourrait se contenter d’un créneau de 2h par semaine voire par quinzaine. Rien ne remplacera la pratique et le manque d’assiduité dans la phase distancielle a prouvé que les élèves, les collègues et les familles plébiscitaient l’approche sur des APSA variées en présentiel. Cependant, il va falloir nous réinventer. L’enjeu est sûrement dans la mise au point d’outils de suivi individualisé que nous pourrons aussi bien utiliser à distance qu’en présentiel. A notre sens, ce seront ces outils qui pourront jouer ce rôle d’articulation pendant la période d’EPS “light » et nous permettre de maintenir une alternance de pratique autonome et présentielle. La période jusqu’au mois de juillet est pour nous cruciale pour nous y préparer.  Les militants du SNEP-FSU Guadeloupe ont proposé d’ouvrir les réflexions à partir du bilan de la phase de confinement. Des outils ont été échangés au cours d’un troc Snep-Covid-Peda en ligne. Nous vous les mettrons prochainement à disposition. N’hésitez pas à nous transmettre également vos productions. Dans cette période, la solidarité professionnelle devra être encore plus au cœur du service public ! Le SNEP-FSU Guadeloupe, comme toujours, répondra présent. 

Kit “Reprise ou pas !” : http://www.snepfsu-guadeloupe.net/2020/05/08/9218/  

Kit « Reprise ou Pas ! »

Afin de débuter un dé-confinement, le gouvernement a décidé contre l’avis des experts scientifiques d’une reprise des écoles le 11 mai , des collèges le 18 mai et des lycées courant juin. La quasi totalité des élus de notre archipel (président de région, présidente du département, tous les maires sauf 4) ont décidé de ne pas ouvrir les établissements scolaires dont ils sont responsables. Ces décisions semblent, par conséquent, protéger les enseignants et particulièrement les enseignants d’EPS très exposés par ce risque épidémiologique dans l’exercice de leur fonction aussi bien pour eux-même que pour leurs élèves . Des revirements de position sont cependant toujours possibles et c’est pourquoi le SNEP-FSU Guadeloupe met à la disposition des enseignants d’EPS de l’archipel un kit « Reprise ou pas » ! Ils y trouveront tout ce dont ils ont besoin pour argumenter et convaincre.

  1. Réunir les instances (CHS, CA, conseil péda)
  2. L’établissement et le protocole sanitaire
  3. Le cadre légal du droit de retrait
  4. La responsabilité civile et pénale des enseignants
  5. La situation spécifique de l’EPS
  6. Synthèse et position du SNEP-FSU Guadeloupe
  7. Annexes

Ne laissons pas le SPAM (Sport l’Après Midi) nous trier ?

 

A grand renfort de médias, le ministre BLANQUER a ressorti sa mesure phare du temps où il était recteur à Créteil et dont l’expérimentation n’avait convaincu que 120 établissements sans résultat significatif. Il s’agit bien sûr du serpent de mer : école le matin et SPort l’Après Midi (SPAM).

Comme tous les chantiers ouverts par le ministre BLANQUER, il s’agit une fois de plus d’une mesure présentée comme de « bon sens » mais qui en fait, à la lumière de quelques éléments, s’en éloigne tout aussi vite que les clichés nous en avaient rapprochés. Il en ressort en effet une idéologie nettement plus conservatrice que progressiste.

Le sport comme négation d’une culture scolaire de l’activité physique

Derrière cet affichage angélique pour tous les non-initiés aux enjeux de notre discipline, se cache en fait une possible idéologie moins reluisante. Celle-ci pourrait à l’avenir nier l’existence légitime d’une culture scolaire de l’activité physique. En effet, SPAM consisterait à aménager deux temps dans la scolarité des élèves : un temps intellectuel (le matin) et un temps sportif (l’après midi). En ce sens, il ferait renouer l’école avec un dualisme cartésien et une hiérarchie des disciplines révolus. En effet, le corps, le sport, l’activité physique, les émotions qu’ils suscitent, … sont aujourd’hui considérés comme des éléments essentiels d’une culture scolaire qui doivent pour une meilleure acquisition se mêler aussi bien dans les espaces que dans les temps avec les autres disciplines scolaires. Et pour cause ! Ils n’ont pas seulement un impact sur le développement physique, le plaisir et le maintien en bonne santé mais aussi sur la culture générale et le développement cognitif et langagier des élèves. C’est d’ailleurs également pour ces raisons qu’un corps de professeurs d’EPS a rejoint l’Éducation Nationale en 1981 afin de prendre en charge un enseignement requérant une maîtrise interdisciplinaire importante et une connaissance transversale des Pratiques Physiques Sportives et Artistiques. Revenir à une organisation où le corps serait traité indépendamment de l’esprit et où sa place diminuerait dans les enseignements, consacrerait un retour en arrière vers une idéologie réactionnaire niant la place essentielle de l’activité physique dans le développement intellectuel des élèves mais aussi niant la culture sportive et physique comme élément essentiel d’une culture commune. C’est pourtant bien ce que semble mettre en place mesure après mesure le ministre BLANQUER. La diminution des horaires EPS en LP, la suppression des évaluations spécifiques de l’EPS au DNB et au Bac, la suppression des enseignement d’exploration et d’approfondissement au lycée, … en sont des exemples concrets. Si SPAM devait s’ajouter à la liste, cette mandature acterait une vision incroyablement rétrograde qui isolerait l’EPS des autres disciplines dans un temps à part tel que cela n’existait plus en France depuis très longtemps. Cet isolement, outre les difficultés insolvables qu’il soulèverait en terme d’équipements sportifs disponibles, nous laisserait également une nouvelle fois penser qu’un de ses objectifs serait de répondre à une libéralisation croissante de l’Éducation en externalisant tout ce qui peut l’être, l’EPS en tête. Le risque serait grand et désastreux pour la pratique physique de tous.

Le sport comme outil de tri social

Contrairement à ce qui est sans cesse martelé dans les médias afin de légitimer les réformes libérales de notre système éducatif, le niveau des élèves n’a pas baissé. Les meilleurs élèves sont toujours parmi les mieux formés des pays de l’OCDE et attirent toutes les grandes entreprises. Le niveau moyen des élèves augmente. Cependant, les inégalités se creusent avec les élèves les plus en difficulté qui requièrent une prise en charge plus soutenue.
Pour réduire ces inégalités, le ministre BLANQUER a fait le choix de concentrer toutes ses marges de manœuvre budgétaire en Éducation Prioritaire sur le dédoublement en CP et CE1, arguant que les inégalités scolaires n’étaient que le fruit d’une acquisition incomplète des fondamentaux : lire, écrire, compter. Bouger n’en est pas un pour lui … A moyen constant, la FSU l’invitait plutôt à maintenir et renforcer une politique d’accompagnement personnalisé de haut niveau tout au long du cursus scolaire de l’élève. Pour cela, elle mettait en avant également l’influence importante au fil de la scolarité d’un capital culturel et économique familial dans le creusement des inégalités scolaires.
Aujourd’hui, réforme après réforme le ministre BLANQUER accentue cette vision d’un système qui au delà des simples fondamentaux doit traiter les élèves avec un égalitarisme quasi religieux renonçant à compenser les inégalités persistantes ou naissantes. Chaque famille, chaque élève est responsabilisé dans ses choix sans que l’institution soit renforcée pour les y aider. Les mesures en ce sens s’accumulent : complexification du choix de l’établissement, complexification du choix des enseignements, complexification de la poursuite d’étude dans le supérieur (parcoursup, augmentation des frais d’inscription, …), réduction des enseignements généraux permettant la réorientation, réduction du taux d’encadrement par l’augmentation des effectifs et l’augmentation des heures supplémentaires des enseignants, … Sans doute existe-t-il des raisons austéritaires mais l’accumulation, une à une, de réformes poursuivant la même logique libérale nous permet avec de moins en moins de doutes d’affirmer qu’une logique de tri social pourrait être à l’œuvre dans la politique du ministre BLANQUER. Un tri social entre ceux qui sont adaptés au système car disposant d’un capital culturel et économique adéquate et les autres.
SPAM pourrait s’inscrire dans cette logique libérale qui érige chacun comme seul responsable des choix qu’il fait pour lui ou ses enfants. En effet, la pratique physique y serait volontaire et par conséquent ce serait les élèves et leurs familles qui devraient choisir de s’y inscrire ou non. Or, le choix de faire pratiquer à son enfant telle ou telle pratique physique (ou carrément aucune) n’est pas neutre d’un point de vue du capital social et économique. Le choix du ministre serait par conséquent encore une fois de favoriser une école qui trie socialement plutôt qu’une école qui corrige les inégalités. Une école des fondamentaux plutôt qu’une école d’un socle commun de connaissances réellement émancipateur. C’est un véritable renoncement idéologique. L’abandon de valeur humaniste qui exigeait de notre système scolaire qu’il corrige les inégalités liées au capital culturel et économique bien au delà des simples fondamentaux. L’abandon d’une école construite prioritairement pour les élèves n’ayant que l’école pour réussir. L’image trompeuse du sport favorisant l’émergence des classes populaires à haut niveau ne doit pas être confondue avec la réalité des pratiques de masse et de l’entre soi social qu’il génère dans la société s’y nous n’y prenons pas garde. Nous ne pouvons accepter qu’un dispositif de tri social tel que SPAM puisse se mettre en place progressivement en lieu et place d’une EPS obligatoire pour toutes et tous.

Le sport comme outil d’un nouveau paternalisme hexagonale

A propos de SPAM, ce qui nous interpelle encore un peu plus et nous inquiète, ce sont les réactions que nous avons suivi en sa faveur dans notre archipel Guadeloupéen. Ces réactions, souvent très peu voire pas du tout argumentées, ne semblent s’inscrire que dans une volonté de renouveau voire de modernisme s’affranchissant d’une réflexion plus approfondie sur l’intérêt pour les élèves d’une telle refonte des rythmes scolaires. Si nous défendons une Éducation et des programmes nationaux, riches de la diversité culturelle de tous les territoires de la République, nous défendons également l’idée d’une mise en application intelligente et adaptée à notre contexte régional. Pour cela, il nous faut encore une fois ici rappeler que les éléments essentiels à prendre en compte pour un enseignement d’EPS sous nos latitudes sont la chaleur et le manque d’équipements sportifs couverts disponibles. En effet, il est régulièrement mesuré par les enseignants d’EPS sur les plateaux sportifs, pendant la pause méridienne et durant l’après midi, des températures dépassant les 30°c. Cette température est fixée pourtant comme un maximum par les médecins pour pratiquer dans des conditions bénéfiques pour la santé. Ces températures montent même à 50°C régulièrement. Si ces mesures sont aussi importantes c’est qu’il nous faut également rappeler que notre archipel ne dispose que de 3 installations sportives pour 1000 habitants quand l’hexagone en compte 5 pour 1000. Il manque par conséquent 800 installations sportives en Guadeloupe pour rattraper notre retard d’équipements et parmi elles une grande majorité d’installations couvertes.
SPAM s’il devait se concrétiser au niveau national et s’appliquer en Guadeloupe, consisterait alors en un nouveau paternalisme hexagonal sportif ne tenant aucun compte du contexte régional. C’est pour nous inacceptable et régressif pour nos enseignements. Comment donner plaisir, envie, faire entrer nos élèves en réflexion pour résoudre les problèmes posées par les APSA, … alors que la réverbération du soleil et la chaleur les placent d’emblée dans des conditions de pénibilité dignes d’un autre siècle. Aucun adulte ne l’accepte aujourd’hui. Aucun sportif ne s’entraîne à ces heures délibérément. Nous le constatons tous les jours quand nos chefs d’établissement, collègues viennent nous donner une information sur nos espaces sportifs non couverts … A peine l’information transmise et les 1ère suées acquises qu’ils nous font comprendre que si nous souhaitons poursuivre la conversation la climatisation de la salle des profs ou de leur bureau serait plus adéquate … Pas pour les élèves visiblement …

SPAM est une mauvaise réponse à des questions qui ne se posent pas …

SPAM est donc pour nous une très mauvaise réponse à des questions qui ne se posent pas … L’inclusion de l’EPS dans le temps scolaire ne pose pas de problème et répond au contraire à une exigeante culture scolaire. Cette inclusion pourrait cependant encore être facilitée par les collectivités locales en investissant dans des installations sportives de proximité plutôt couvertes dotées de vestiaires, de douches, de points d’eau et d’ombres mais aussi dans des salles de cours confortables (climatisation, insonorisation, …) facilitant la récupération après l’EPS. Cette inclusion de l’activité physique dans la société est d’ailleurs de plus en plus développée dans les entreprises avec des salles ouvertes et en libre accès à toutes heures de la journée pour leurs salariés : avant, après les réunions, plusieurs fois par jours, …. Des moments de mise en activité corporelle et collective sont d’ailleurs la norme dans de nombreux pays d’Asie et ont lieu dès le matin …

Le SNEP-FSU Guadeloupe s’oppose donc à cette vision d’une école du tri social par le sport et invite plutôt le ministre BLANQUER à améliorer l’EPS pour tous les élèves en :

Môle, cadrage débordement, jeu déployé …

Ce que nous avons réussi jeudi 14 fevrier est tout simplement remarquable. Rares sont les mouvements mis en standby et qui reprennent avec cette force.

Le mouvement étant encore aujourd’hui très fort, le Recteur n’a pu éviter une nouvelle fois l’épreuve de la négociation. Nul doute que cette capacité du mouvement à marquer des arrêts et repartir de plus belle renforcera durablement le rapport de force en notre faveur.

Une mêlée qui rebondit de lutte en lutte et de manif en manif …

Les travailleurs de Milenis ont souhaité aujourd’hui suivre notre cortège et par conséquent soutenir notre lutte. C’était pour eux une façon de nous rendre la pareille et de reconnaître l’aide qu’ils avaient reçu à un moment décisif de leur combat. Entre complexe et timidité, s’inscrire dans une manifestation d’enseignants n’est pas une chose facile mais ils ont su le faire impeccablement et marquer au son de leurs chants toute la manifestation et plus particulièrement l’arrivée devant le rectorat. Tel un pack déterminé d’avants leurs chants ont raisonné devant le rectorat presque comme un haka d’avant match cherchant à effrayer l’adversaire. A voir les consignes données à l’intérieur du rectorat interdisant aux femmes d’aller aux toilettes situées dans son enceinte et habituellement ouvertes aux manifestantes, l’effet a réussi. Merci à eux !

Cadrage débordement de la FSU sur le recteur …

Cette formidable capacité du mouvement actuel à se battre collectivement et à rebondir de dates en dates nous permet à intervalles réguliers de mettre sur le recul le Recteur et toute la politique gouvernementale en terme d’Education. Alors que les débats semblaient reprendre sur la même guerre de position entamée il y a 2 semaines où chaque protagoniste cherche surtout à ne pas se mettre hors-jeu et donc à la faute, le SNEP-FSU et la FSU ont décidé de prendre des risques en croisant les courses, tentant les intervalles jusqu’à trouver le cadrage débordement qui ferait reculer sérieusement le Recteur dans sa politique destructrice pour l’école Guadeloupéenne. Pour ce faire, comme à chaque fois pour pareille manœuvre où virtuosité se conjugue avec automatisme c’est l’entrainement qui a payé et la préparation entre le SNEP et le SNES s’est avérée déterminante. C’est ainsi qu’au bout d’une heure d’échanges, les questions de la FSU ont commencé à percuter entre les lignes, celles des colonnes du tableur incomplet que le secrétariat général s’acharne à fournir aux représentants en Commission Technique Académique. En croisant les données, petit à petit à chaque question les lignes adverses se sont désolidarisées, les intervalles se sont ouverts et lors d’un dernier cadrage débordement la FSU s’est échappée sur pas moins de 29 ETP. Celles-là même que le rectorat cachées à tous et dont il a le secret depuis surement plusieurs années avec une politique zélée. Le recteur a, en effet, reconnu que son administration prélevait 115 ETP sur les moyens du second degré de l’académie en lieu et place des 86 exigés par le ministère. Redoublant l’accélération, les feintes de passes, de nouvelles ouvertures (sous effectif enseignants : 100 classes sans EPS à la rentrée, taux de pénétration faible à l’UNSS alors que le nombre d’élèves par animateur est bon, financement des SEGPA en HSA, …) le SNEP, le SNES et la FSU aurait pu marquer l’essai. Malheureusement nous nous sommes vu rattrapés à 10 m de la ligne par un repli habile et le glissement tactique de leur arrière bien placé en couverture le secrétaire général. « Ce delta est classique et va se résorber avec les ajustements. Nous vous fournirons le détail lors du prochain CTA de mars ».

A 10 m de la ligne, petit côté ou grand côté ?

Stoppé tout proche du but, le SNEP au sol protégeant les 29 ETP comme on protege un ballon dans un ruck, évitant les coups du doyen la tête bien rentrée, la FSU bien en protection et prête à faire rebondir le jeu, le SNES en position de demi de mélé à la vue du positionnement de son demi d’ouverture prépare le grand côté et tente un pick and go qui fait reculer à 5 m de sa ligne le recteur. Acculé, une seule solution pour lui : « D’accord pour la conversion des HSA en HP pour les établissements qui en font la demande ». C’est le signal que choisi la FSU pour ouvrir sur le grand côté et multiplier les impacts dans tous les établissements dans les semaines à venir. Le grand côté c’est celui de tous les collègues, dans tous les établissements. Celui des refus de DHG, des demandes d’audience, des lettres de refus des HSA, du vote des motions demandant la conversion des HSA en HP, des convocations de CA extraordinaires, des démissions de PP, de la collecte des TRMD de tous les établissements, du recomptage des effectifs, … Certains ont déjà poursuivi le mouvement aujourd’hui (Clg Bambuck) d’autres viendront encore les rejoindre, …. Tous dans la lutte pour défendre l’éducation en Guadeloupe !!! Arrachons au moins ces 29 ETP et si possible allons bien plus loin !!! Les HSA au delà de la 1ère heure obligatoire représentent 51 ETP en collège, 123 ETP en lycée, 40 ETP en LP. L’adversaire est désorganisé, les intervalles ouverts, jouons collectifs et marquons l’essai !!!!!

LE VERROU A SAUTÉ

Ça avance …

Après deux jours de très forte mobilisation et 6 heures de négociation, le bilan de l’intersyndicale est plutôt positif. Dans le premier degré, l’essentiel des revendications est satisfaite. Pour le second degré, le Recteur s’est engagé à revoir les effectifs dans cinq établissements ce qui devrait avoir pour conséquence des recréations de divisions et donc de postes d’enseignants. De la même manière pour les SEGPA dans le sud Basse Terre, le Recteur envisage un groupe de travail pour revoir les propositions de l’administration au vu de la pétition déjà signée par plus de 300 personnes en quelques heures jeudi matin.

Sur les cartes de formation en lycée, la spécialité littérature devrait être ajoutée à Sainte-Rose, comme nous le demandions depuis très longtemps et les élèves de Marie Galante et Saint Martin se verront proposé le choix le plus large. En fonction des résultats de cette consultation, Monsieur le Recteur s’est engagé alors à revoir les propositions de spécialités dans ces établissements.

Cependant, le compte n’y est pas pour l’intersyndicale et au vu de la très majoritaire mobilisation depuis deux jours, les 86 suppressions de postes doivent encore être revues largement à la baisse. Le départ du Recteur en France doit permettre de revenir encore sur de nombreuses suppressions de postes. L’intersyndicale suspend donc le mouvement de grève, mais appelle l’ensemble des collègues à rester plus que jamais mobilisés, à faire pression au niveau local dans les conseils d’administration en refusant les DHG, mais aussi en refusant collectivement les heures supplémentaires.

… mais il faut pousser,

Dès lundi, il faut reprendre les AG. Voter contre les DHG est une évidence, mais si vous êtes en mesure de proposer un TRMD alternatif, en cassant ce ratio HP/HSA délétère, en ajoutant les moyens. Il faut montrer au Recteur, aux parents ce que sont les réels besoins d’une éducation de qualité, ne plus gérer la précarité. « Si vous trouvez que l’éducation coûte cher, essayez l’ignorance. » disait Abraham Lincoln.

Une pétition contre les 86 suppressions à faire signer : http://guadeloupe.snes.edu/IMG/pdf/petition-86-postes.pdf. Si tous les établissements font signer 1000 personnes, cela fera 400 000 signataires. Imaginez la réaction du Recteur à son retour !

Il ne faut pas oublier les moyens classiques, demande d’audience au Recteur, vérification des effectifs, rencontre avec les élus (les maires en particulier).

Nous avons une semaine pour agir, il ne faut pas que ce soit un moment de pause.

encore et encore

Une manifestation interprofessionnelle aura lieu demain samedi 2 février dans laquelle la FSU doit être aussi présente que ces deux derniers jours. Le départ aura lieu à 9h au Palais de la Mutualité de Pointe-à-Pitre.

Il est important que juste avant son départ, le Recteur voit que nous restons mobilisés le week-end. Ce samedi tout le monde doit être présent, cela ne grève car il n’y aura pas de perte de salaire.

Celles et ceux qui sont venus pendant ces deux jours ont vu à quel point cela est revigorant de se retrouver ensemble, on discute, on se rassure, on se retrouve, on se donne de la force pour les prochaines mobilisations.

Edito janvier : #stopmepris

Dans le sillage des revendications salariales et de justice fiscale des gilets jaunes, un groupe d’enseignants Facebook s’est constitué : « Les stylos rouges« . Il a pour but de dépasser les clivages syndicaux et d’agir pour le pouvoir d’achat et les conditions de travail des enseignants. 

Le SNEP-FSU et la FSU partageons depuis longtemps leurs revendications qui visent à obtenir un rattrapage de la baisse de 40% du pouvoir d’achat afin d’enrayer le déclassement de la profession provoqué par le gel continue du point d’indice ces dernières décennies (Article Challenges –  Comment les profs dégringolent l’échelle sociale).

Cependant, nous prenons aussi nos distances avec certaines de leurs propositions comme la volonté de permettre les heures supplémentaires dans le 1er degré alors que les enseignants sont déjà surchargés (+ 40h par semaine) et que cette mesure accentue les inégalités salariales (Article Café pédagogique – Salaire enseignant : Comment le ministère tente de discréditer les stylos rouges).  

Afin de trouver des modes d’actions rassembleurs avec la partie non syndiquée des collègues présents chez les stylos rouges et rétissante à la grève, le SNEP et la FSU ont décidé de se joindre à la proposition du SNES #stopmepris qui vise lors d’Heures d’informations Syndicales posées du 17 au 24  janvier à relayer sur les réseaux sociaux des photos prises devant les établissements avec des pancartes revendiquant une amélioration de nos conditions de travail et de rémunération. Pour ce faire, n’hésitez pas à nous partager vos photos sur whatsapp (0690980988) ou mail (s3-guadeloupe@snepfsu.net) pour que nous les relayons sur nos outils de communication pour un effet massif.  

Ce moment d’action doit permettre également de revendiquer contre parcoursup et la réforme du lycée véritables réformes de tri social et de réduction des moyens pour l’éducation (Tract à distribuer). Ce sera un des thèmes de la grève du jeudi 24 janvier ou vendredi 25 janvier que le SNEP et la FSU Guadeloupe relaient dès à présent. L’intersyndicale se réunissant cette semaine et n’ayant pas encore délibérée totalement nous vous tiendrons informés des modalités de cette journée de mobilisation.  

Parce que revendiquer pour nos salaires et nos conditions de travail c’est aussi défendre la qualité de notre enseignement au même titre que de s’opposer à parcoursup ou aux réformes iniques du lycée et des LP réduisant l’offre d’EPS pour nos élèves, alors mobilisons nous le 17 puis le 24 ou le 25 janvier.

Le bureau du SNEP-FSU Guadeloupe

Élections professionnelles 2018

Une profession unie et bien unie autour du syndicat de tous les enseignants d’EPS : le SNEP-FSU !

Avec 78% des voix, les enseignants d’EPS de #Guadeloupe viennent de donner, à la CAPA des Professeurs d’EPS, 8 sièges sur 9 (+1)  au SNEP-FSU Guadeloupe. Le SNEP-FSU est plus que jamais représentatif de la profession.
Ce score est à l’unisson de la représentativité de notre syndicat à l’échelle nationale puisqu’en CAPN EPS, le SNEP-FSU obtient la totalité des sièges (9/9) malgré les manœuvres gouvernementales tentant en permanence de diminuer sa représentativité. Les dernières en date, pour ne citer que celle là sont l’augmentation du nombre de siège à pourvoir et le remplacement du vote à l’urne par une solution numérique faisant presque chuter de moitié la participation.

Le SNEP-FSU toujours aussi déterminant dans le vote FSU chez les agrégés !

Par ailleurs, à la CAPA des agrégés, les enseignants d’EPS ont apporté une grosse contribution pour gagner un 6ème siège (+1) et améliorer la majorité de la FSU dans ce corps. Notre académie rejoint ainsi le même niveau de représentativité que la FSU au niveau de la CAPN des agrégés.

Le SNEP-FSU continue d’apporter à la FSU toute sa vitalité au CTA !

Enfin, les enseignants d’EPS ont participé avec tous les autres corps de l’académie à faire gagner le 5ème siège (+1) en CTA à la FSU. La FSU déjà 1ère fédération de Guadeloupe devient par conséquent aujourd’hui également majoritaire. AU niveau national, la FSU confirme sa position en conservant

Merci à tous les collègues pour leur confiance !