TZR, une mission essentielle qu’il faut bien traiter !

 

Cette année scolaire, dans notre académie, sur 343 enseignants d’EPS, nous avons 38 PEPS et agrégés qui occupent effectivement la fonction de TZR. Ils représentent 11 % de notre profession.

Cette fonction est essentielle car elle permet d’assurer la continuité du service public auprès des élèves. Mais cette fonction permet aussi le développement d’une véritable gestion humaine des enseignants en leur permettant de se  former, se soigner, accompagner leur famille, …
En effet, ce sont les TZR qui assument la mission de remplacement des Titulaires et qui permettent que le recours aux congés paternités, parentaux, maladies, annualisés, de formation, … n’impactent que faiblement sur la scolarité des élèves.

Les TZR sont donc au cœur de la continuité du service public d’éducation grâce à leur mobilité et leur adaptabilité.

Cependant, aujourd’hui, ce système se grippe car cette flexibilité des TZR n’est plus vu seulement par l’administration comme un outil de régulation des personnels déjà en poste dans l’académie.

D’abord, car l’administration tire aujourd’hui un peu plus sur la corde en affectant de plus en plus régulièrement les TZR sur deux voire trois établissements. Alors qu’auparavant les TZR pouvaient compléter leur service dans leur établissement de rattachement administratif (RAD) en co enseignement avec leurs collègues en poste fixe, aujourd’hui quasi systématiquement l’administration les affecte dans un 2ème ou 3ème établissement hors RAD.

Ensuite, car ce dispositif est de plus en plus détourné pour suppléer le manque de moyens humains dans notre académie en positionnant les TZR sur des missions de vacations c’est à dire sur des postes non pourvus par des professeurs sur postes fixes. L’administration pousse même le bouchon encore plus loin en complétant leurs effectifs par des enseignants contractuels n’ayant pas encore finis leurs formations initiales. Pourtant, cette mission requiert un savoir faire particulier car il s’agit de remplacer au pied levé dans n’importe quelle activité, n’importe quel collègue avec n’importe quel niveau de la 6ème au BTS.

Face à une telle dégradation des conditions de travail de ces collègues, le SNEP-FSU Guadeloupe tire un signal d’alarme et craint que l’enseignement dispensé par ces personnels de qualité ne finisse par se dégrader. En effet, ceux-ci pourraient être poussés à choisir pour se préserver des situations d’apprentissage moins engageantes pour eux-même physiquement et mentalement mais moins actives pour les élèves.

Le SNEP-FSU demande qu’un bilan social spécifique puisse être fait des conditions de santé de ces personnels. A ce titre, nous attendons toujours de la part du service des ressources humaines du rectorat et depuis plusieurs années, le bilan social de notre profession pour pouvoir mesurer les difficultés rencontrés par nos collègues.

A défaut, nous nous tournons actuellement sur les données de mutation qui peuvent nous apporter quelques indices :

  • Aucun collègue ne demande dans ses 1er vœux la mission de TZR.
  • Chaque année, des TZR effectuent une demande de mutation (sans quasiment aucune chance de l’obtenir).
  • Chaque année, quasiment tous les TZR n’effectuant pas de mutations déclarent vouloir muter mais ne pas faire de demande, faute de chance d’en obtenir une.

Le SNEP-FSU a été reçu par le recteur en audience le 1er et le 4 décembre. Il a abordé spécifiquement ce problème de mutation. Un groupe de travail spécifique à l’EPS sur la question du barème intra des TZR devrait avoir lieu prochainement.

 

 

 

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