Actualités

Communiqué de Presse FSU
Tous dans la rue le 1er mai ! Tous en grève le 3 mai !

 

 

 

 

 

 

 

Services publics, Eau, Hôpital : tous ensemble pour la Guadeloupe !

  • Dans les établissements scolaires, 800 postes d’enseignants supprimés depuis 10 ans !
  • Des suppressions massives de postes sont décidées unilatéralement par le rectorat sans leur obligatoire présentation à la commission technique académique (Saint Louis,  Capesterre de Marie Galante).
  • Réforme du lycée et la loi ORE à l’université destinées à diminuer encore le nombre d’enseignements dû aux élèves.
  • Manque de postes d’enseignants dans les universités !
  • 60 % des jeunes de moins de 25 ans sont sans travail !
  • Plus de 1,000 élèves sortent du système scolaire tous les ans sans aucun diplôme
  • Les Psychologues de l’Éducation Nationale sont menacées !
  • A la PJJ, la situation ne cesse de se dégrader. La prise en charge des jeunes les plus précarisés, les moins qualifiés et les plus vulnérables est au rabais. Les personnels sont maltraités et méprisés
  • Suite à l’incendie de l’Hôpital, les urgences sont en péril, les médicaments manquent, les travailleurs travaillent dans des conditions impossibles !
  • L’eau circule dans des canalisations obsolètes (60 % de déperdition) et l’eau au robinet est dangereuse pour la santé !

C’est pourquoi la FSU propose :

  • Le classement de toute l’académie en Éducation prioritaire pour permettre de donner une formation à tous les jeunes.
  • L’arrêt immédiat des suppressions de postes et la création immédiate de 500 postes d’enseignants pour les écoles, les collèges et les lycées grâce notamment à :
    • l’ouverture des listes complémentaires dans le premier degré,
    • l’affectation des néo titulaires du second degré dans l’académie,
    • un plan de résorption pour l’ensemble des contractuels enseignants et administratifs
  • Un plan d’urgence pour Saint-Martin pour les infrastructures et le bâti scolaire !
  • La rénovation et la création à proximité des établissements scolaires d’infrastructures sportives ergonomiques, mutualisables et polyvalentes.
  • La création d’infrastructures et de postes d’enseignants pour l’Université.
  • Le maintien d’un service public d’orientation gratuit pour tous.
  • Un plan d’urgence pour l’hôpital à court terme et des moyens pour reconstruire un nouvel hôpital à moyen terme.
  • Un investissement massif pour rénover les canalisations et se donner les moyens d’avoir de l’eau potable au robinet.
  • Le respect, l’application de la charte des temps territoriale acté au CTPR du 28 mai 2002
  • Des moyens humains pour la PJJ (Professeurs Techniques, éducateurs, psychologues, Assistantes Sociales)
  • Une politique éducative qui laisse réellement la place aux jeunes en grande difficulté et non scolarisés
  • Une offre diversifiée d’hébergement pour tous les jeunes (mineurs et jeunes majeurs)

Rendez-vous le 1er Mai 8h30 devant le CHU
Rendez-vous le 3 Mai 10h30 devant la Mutualité

 

 

Communiqué de presse :
Résilience : Quand les enseignants sont considérés comme des matériaux !

 

Le 27/04/2018

Communiqué de presse FSU
Résilience : quand les enseignants sont considérés
comme des matériaux !

 

La FSU Guadeloupe se questionne sur la thématique choisie lors de la 3ème journée de prévention des risques professionnels organisée le mercredi 5 mai au rectorat et le mercredi 16 mai à Saint Martin : « La résilience : une capacité, une culture en nous» ? ».

Voilà la définition qu’en fait le rectorat dans le message envoyé aux enseignants :

“A propos de la résilience… La résilience se définit comme « la capacité d’une personne ou d’un groupe à se développer bien, à continuer à se projeter dans l’avenir, en présence d’événements déstabilisants, de conditions de vie difficiles, de traumatismes parfois sévères. » (D’après un document publié en 2000 par la Fondation pour l’enfance (Paris). “

Cependant, ce mot est issu surtout du champ lexical de la physique et plus particulièrement celui de la mécanique des matériaux, discipline très proches des compétences de notre recteur car lui même diplômé de mécanique des fluides. Il désigne la capacité des matériaux à résister aux chocs. Cela tombe bien car l’objectif du rectorat à travers cette conférence est de “mettre l’accent, sur la résilience d’une communauté humaine de travail c’est-à-dire sa capacité à absorber une perturbation (conflits pertes économiques, accidents, violences externes au travail…), à s’adapter et à se remettre à fonctionner efficacement.”

C’est pour la FSU un glissement sémantique suspect qui cache à la fois l’incapacité des responsables nationaux, académiques et territoriaux à recréer un environnement de travail normal à Saint Martin et en Guadeloupe mais aussi à faire porter la responsabilité sur les fonctionnaires. Comme nous avions déjà pu déjà l’évoquer, fonctionnaire ne veut pas dire militaire … Le profil de recrutement n’est absolument pas le même et c’est surement très bien pour les élèves.

La FSU Guadeloupe rappelle donc que l’ensemble des dommages matériels et psychologiques subis par les établissements scolaires et leurs personnels sont de la responsabilité pleine et entière de l’administration rectorale et de la collectivité territoriale de rattachement. Pour la FSU, aucune pirouette sémantique, aucune novlangue ne saurait tenter de faire porter la responsabilité sur les personnels en les sommant de mettre en oeuvre une culture de résilience quelconque. Ces techniques managériales importées du “Lean management” ont déjà été éprouvées pour le pire dans d’autres administrations (Hôpital, Orange, ..).

Pour la FSU Guadeloupe, les mots ont un sens. Un suivi psychologique pour nos collègues les plus affectés, une aide sociale pour les plus démunis et une remise en état de leur outil de travail devrait amplement suffire à nourrir la communication rectorale …

Déclaration SNEP-FSU Guadeloupe
Séminaire « Repenser l’EPS au Lycée »

 

20/04/2018

Séminaire : Repenser l’EPS au Lycée

 

Parce que le lycée est encore aujourd’hui le lieu de la fin de la scolarité obligatoire, il est également encore aujourd’hui le lieu d’affrontements idéologiques exacerbés car représentant un trophée inestimable pour les protagonistes politiques de cette lutte. L’actualité nous en montre une nouvelle fois un exemple manifeste. Le curriculum de formation des élèves, les programmes, le mode d’évaluation, le baccalauréat mais aussi l’accès aux études supérieures sont autant de raisons de montrer pour les hommes et les femmes politiques à leurs sympathisants l’hégémonie de leur vision. Peu importe de quel siècle date cette idéologie, si elle exclue une partie de la jeunesse de notre pays, la véracité des sources les justifiants, l’occultation de certaines données scientifiques et statistiques, l’évaluation de son efficacité au niveau international, pourvu qu’elle s’impose et qu’elle donne à ses défenseurs le plaisir égocentrique de triompher.

Encore une fois, nous voyons sous nos yeux ce triste spectacle se dérouler avec une violence symbolique incroyable matérialisée par la négation des corps intermédiaires représentant les collègues et l’expertise du terrain. Pourtant la constance du discours des syndicats majoritaires, le caractère équilibré et structurant de leurs propositions devraient interpeller sur la légitimité de la vision professionnelle qu’ils portent.

Opposer une nouvelle fois dans « la réussite», la responsabilité personnelle de l’élève et celle de la société à travers l’école est une vision stérile.

C’est pourtant encore une fois ce qui se joue dans la réforme du lycée à l’opposé de la logique qui a prévalue au collège pour la transformation en 2006 du socle Fillon en Socle Commun de compétences, connaissances et de cultures. La modularité des parcours de formation, l’évaluation d’attendus non enseignés au lycée, la suppression de l’enseignement d’exploration et de complément sans compensation logique par l’enseignement de spécialité en EPS, le recrutement à travers un CV et une lettre de motivation renvoie inévitablement à la responsabilité individuelle de chaque élève et de sa famille à financer des parcours de formations  hors école. C’est par nature, on le sait la porte ouverte à une discrimination accentuée des lycéens de familles défavorisées. C’est qui plus est en contradiction avec la revendication de la réforme d’un meilleur accompagnement des lycéens vers le supérieur et donc les STAPS. Le nier est une pure idéologie qui ne résiste pas à l’épreuve des faits sociologiques.

Hiérarchiser une nouvelle fois les disciplines entre elles en différenciant des enseignements dits fondamentaux des autres est également une vision stérile.

Après les expérimentations « école le matin, sport l’après-midi » ou « accompagnement éducatif », nous pensions que c’en serait fini de la considération comme matière d’éveil de notre discipline. Pourtant, en plaçant l’EPS comme la seule discipline ne disposant pas d’enseignement de spécialité la réforme du lycée poursuit cette hiérarchie disciplinaire. Elle acte à nouveau comme lors du refus de revoir son évaluation au DNB ou celui de réécrire le volet 3 des programmes du collège vidés de ses contenus spécifiques, la volonté de faire de l’EPS la seule discipline chargée seulement d’éduquer aux compétences du socle et aucunement aussi à ses propres contenus disciplinaires. Pourtant, sous l’égide de notre syndicat, l’engouement autour de la production de programmes alternatifs par la profession a montré comment le même équilibre entre socle et compétences spécifiques pouvait exister aussi naturellement que pour les autres disciplines. Notre syndicat craint que la réforme des programmes du lycée à venir acte le même type de programme qu’au collège. Nier l’aspect culturel des APSA est une pure idéologie qui ne résiste pas à l’épreuve des faits historiques et participe à affaiblir notre discipline.

Dénationaliser l’évaluation du système éducatif en renforçant le caractère local du baccalauréat est encore une vision stérile.

Alors qu’en EPS depuis 1983, nous pratiquons le Contrôle en Cours de Formation pour des raisons essentiellement d’accès aux installations et de continuité entre formation et évaluation, de nombreux disfonctionnements remontent et n’ont toujours pas de réponses nationales. Parmi eux, la problématique de référentiels nationaux fiables d’évaluation, les divergences d’évaluation d’un prof à l’autre, d’un établissement à l’autre, les difficultés d’harmonisation, etc … Le séminaire d’aujourd’hui est une des conséquences de l’incapacité de gérer au niveau national ce type d’évaluation et donc par voie de conséquence de la mise en évidence de son caractère local. Comment alors pouvoir affirmer que la généralisation de ce type d’évaluation à une part importante du baccalauréat n’aura pas pour conséquence de créer une valeur locale au baccalauréat ? Comment affirmer que par voie de conséquence chaque diplôme offrira à chaque bachelier la même valeur quel que soit l’établissement supérieur vers lequel il postule ? Affirmer que cette réforme est une avancée pour l’égalité des chances est donc une pure idéologie qui ne résiste pas à l’épreuve des faits économiques et de l’étude des systèmes éducatifs internationaux.

Tordre le coup en permanence aux conclusions scientifiques pour satisfaire aux injonctions pédagogiques politiquement orientées est là encore une pratique stérile.

Interdisciplinarité, pédagogie de projet, méthodes ou écoles de toutes sortes, … On ne compte plus le nombre d’injonctions pédagogiques auxquels les enseignants, même parmi les plus jeunes d’entre nous, ont déjà dû se conformer. Avec à chaque fois des transmetteurs institutionnels dévoués qui déploient des trésors d’ingéniosités et de PowerPoint pour nous convaincre que cette fois-ci c’est la bonne, que la précédente injonction – celle parfois du début de l’année – était en fait une erreur et que celle-ci devrait faire date. En fait, comme notre syndicat et notre fédération ne cesse de le rappeler aucune ne peuvent faire date. La seule chose qui devrait le faire c’est la liberté pédagogique. Celles des équipes. Pas celles des cadres intermédiaires qui sont sinon comme nous le voyons déjà  transformés en courroie de transmission de l’idéologie politique au pouvoir. Confier cette liberté pédagogique aux équipes d’enseignants c’est aussi protéger les cadres intermédiaires en recentrant leurs missions sur la mise à disposition des enseignants d’une veille régulièrement actualisées des conclusions scientifiques, statistiques et pédagogiques. La préparation aux concours ne doit pas être une excuse pour renvoyer à la responsabilité de chaque enseignant la tâche de passer des heures à effectuer cette veille. Tous ne souhaitent pas changer de grade par contre la très grande majorité souhaitent améliorer leurs pratiques. La masterisation du recrutement doit permettre ensuite de donner aux enseignants les compétences nécessaires à cette autonomie d’interprétation cruciale pour échapper à toutes influences politiques néfastes pour l’efficacité de notre système scolaire. Affirmer comme nous l’entendons déjà que le recrutement des enseignants par les chefs d’établissement renforcera l’autonomie pédagogique des établissements est donc une pure idéologie qui ne tient pas compte des enjeux relationnels, institutionnels et politiques.

L’augmentation de 10 % du prix des licences UNSS faisant porter toujours un peu plus le poids du fonctionnement des AS sur les familles est une vision stérile.

Une note récente de France Stratégie, l’organe institutionnel chargé de réaliser des études et des expertises pour le 1er ministre, vient de s’intéresser plus particulièrement aux Temps et lieux Tiers comme les CLSH, maisons de quartier, clubs de sport, théâtres, … qui avec l’école et le temps passé en famille participe pour 25% de leur temps à l’éducation des jeunes de 11 à 17 ans. Sa conclusion attire l’attention du 1er ministre sur la possible utilisation des enseignants d’EPS à travers l’UNSS pour renforcer la prise en charge des enfants de milieux défavorisés lors de ces temps extrascolaires. En effet, l’UNSS est un outil atypique car il crée une interface efficace entre l’école et le milieu associatif grâce à la continuité de service permise entre ces deux espaces par l’ORS mixte des enseignants d’EPS contenant un forfait socio éducatif d’UNSS. C’est ainsi près d’1 million de collégiens et de lycéens dont 40 % de filles qui peuvent pratiquer dans un espace où la mixité sociale restent encore forte contrairement à tous les autres lieux tiers comme le démontre également une note récente sur le séparatisme sociale en cours entre les classes moyennes et les classes populaires de la fondation Jean Jaurès. C’est par conséquent une très mauvaise idée d’augmenter la participation des familles car une très forte corrélation existe entre le prix modique de la licence et le succès de l’UNSS. Les expériences y compris en Guadeloupe nous montre d’ailleurs également au lycée et dans des sections professionnelles que la gratuité peut avoir un impact très significatif sur l’engagement des élèves dans les AS. Le SNEP-FSU a été le seul à voter contre cette augmentation de la participation des familles lors du dernier CNUNSS pour ces raisons, arguant qu’un euro versé dans l’éducation c’était 3 euros récupérés ensuite par la société en externalités positives. Les politiques de réduction des moyens financiers dans l’éducation sont donc de pures idéologies qui ne résistent pas à l’épreuve des faits économiques.

En conclusion, si la réflexion professionnelle est indispensable pour agir localement et ce séminaire apporte sa pierre à l’édifice, nous ne devons pas oublier que de nombreuses décisions influençant nos pratiques de tous les jours sont prises à des niveaux supérieurs dans lesquels les intérêts de la profession sont mis à mal actuellement par un refus caractérisé de la démocratie sociale et de l’expertise qu’elle apporte. Le mépris actuel pour les organisations syndicales caractérisé par une forte idéologie néo libérale et des prises de décisions unilatérale d’une haute fonction publique reconvertie en hommes et femmes politiques nous offrent une vision pessimiste de la séquence de réforme qui s’ouvre devant nous. Les mobilisations syndicales massives qui se déroulent actuellement nous montre d’ailleurs que ce point de vue est partagé par de nombreux secteurs d’activité. Il nous faut par conséquent nous mobiliser et  peser lors des prochaines manifestations unitaires du 1er et 3 mai pour rappeler à nos dirigeants que si ils ont décidé de s’occuper uniquement de la France qui va bien, nous, en tant qu’enseignants, nous devons nous occuper de tous et nous ne pouvons accepter que certains de nos élèves puissent être considérer comme des « riens ». C’est l’honneur de nos missions de fonctionnaires au service de l’intérêt général.

Tous dans la rue le 1er mai !
Tous en grève le 3 mai !

 

Vous suivez l’actualité nationale et vous devez constater que ce début de quinquennat est marqué par de forts reculs des droits des salariés et des fonctionnaires : inversion des normes dans le code du travail, suppression des CHSCT, contestation du rôle des syndicats dans la négociation, nouveau gel du salaire des fonctionnaires, augmentation de la CSG non compensée totalement pour les fonctionnaires, remise en cause du statut des fonctionnaires et de PPCR, baisse des financements des solidarités (chômage, retraites, hôpital) par la baisse des cotisations sociales contenues dans la part de salaire brut, mise à mal du paritarisme …

Actuellement, les cheminots, le secteur de l’énergie, les EHPAD, les hôpitaux, les retraités, … se mobilisent contre cette contre-réforme anti sociale et ultra libérale qui a déjà eu lieu aux États Unis, en Angleterre, en Suède, …, avec inexorablement les mêmes résultats : une explosion des inégalités, des travailleurs pauvres, une diminution de la qualité et du champ d’intervention du service public et par conséquent une montée des idées xénophobes et communautaristes illustrées par l’élection de Trump, le Brexit, la montée de l’Extrême droite dans toute l’Europe, …

Le modèle social à la française

La France, par sa tradition de lutte et son souci de fraternité, a mieux résisté à ces contre réformes, et aux crises financières et sociales qu’elles génèrent, en défendant le pacte social conclu par le Conseil National de la Résistance après la guerre de 39-45. Ce pacte s’appuie sur un état social très redistributif qui fixe comme principe que « chacun cotise en fonction de ses moyens mais reçoit en fonction de ses besoins ». Ce principe vise l’intérêt général, s’appuie sur le statut des fonctionnaires (pour le faire appliquer) et exclu de facto la libéralisation de secteurs comme l’Éducation, la santé, les transports, l’assurance chômage, les retraites, … En effet, le secteur privé ne connaissant quant à lui qu’une seule logique, celle de la rentabilité, sa généralisation aux services assurés actuellement par le secteur public exclurait rapidement les plus faibles car ils sont souvent aussi les moins solvables.

Pas d’économie à la clef …

Contrairement, à ce qui est expliqué à longueur d’ondes radio ou d’émissions TV, en agitant sans cesse une dette insoutenable, aucune économie ne sera faite pour les contribuables. D’abord, car nous ne pourrons – et c’est tant mieux – laisser sans soin, sans éducation, sans possibilité de mobilité, …, toute une part de la population sans ressource. Ensuite, parce que pour financer cette part de la solidarité réduite, nous ne pourrons plus nous appuyer sur les économies d’échelles en vigueur lorsque toute la population en dépendait. Enfin, car le secteur privé fournira des services inexorablement plus chers que dans le public pour financer la publicité, les actionnaires, … sauf à limiter les investissements et réduire les services rendus. La très grande majorité des français, les deux tiers les plus modestes dont les enseignants font partis, y perdra en terme d’accès, de qualité du service mais aussi de part du salaire à y consacrer.

Ça a fonctionné et ça pourrait continuer …

Une nouvelle note d’une des plus grandes banques d’affaires (Natixis) vient d’être publiée et donne raison à la jusqu’ici très controversée théorie de Marx sur la baisse tendancielle des profits inhérents au capitalisme1. C’est sur cette théorie que s’appuie la logique si progressiste des états providence et de leurs très fortes régulations du marché, la redistribution des profits afin de limiter la concentration du capital dans quelques mains et ses effets pervers. Cependant, au cours du siècle dernier la logique ultra libérale a progressivement réussi à imposer à la place une autre logique dont on sait aujourd’hui qu’elle n’existe pas : La théorie du ruissellement. Petit à petit, cette logique ultra libérale n’a eu de cesse de diminuer les cotisations et donc les redistributions et ainsi de désynchroniser les  financements des services publics avec les besoins. Nous en voyons aujourd’hui le résultat dans les transports mais aussi l’hôpital et l’Éducation. Les attaques des bénéficiaires de cette politique – les ultra riches – sur les statuts des agents du rail et bientôt des fonctionnaires sont les derniers coups de boutoir pour faire céder la digue de l’intérêt général que ces statuts permettent de défendre au profit de l’intérêt particulier de ces millionnaires.

Mobilisons-nous …

Les réformes du Bac, du lycée sont des réformes idéologiques qui sous couvert d’habits pseudo pédagogiques voire populistes sont avant tout aussi des contre réformes structurelles visant à réduire le nombre d’enseignants et le coût d’un système qui se doit d’être avant tout rentable. La loi ORE de sélection à l’entrée de l’Université aussi. Nous avons, au contraire, besoin pour réduire les inégalités d’un système inclusif jusqu’au Baccalauréat comme c’est le cas, par exemple, en Finlande. Le collège unique en France s’inscrit dans cette voie mais sans que jamais personne ne lui ai jamais donné les moyens de gérer l’hétérogénéité. En Finlande où cela fonctionne, il y a moins d’élèves par classe et beaucoup plus d’assistants chargés de prendre en charge les difficultés par prof… Afin d’éviter le dictat permanent des injonctions politiques, pseudo pédagogiques et souvent contradictoires, une direction collégiale des enseignants dans chaque établissement – comme en Suisse – pourrait voir le jour au côté d’un administrateur et renforcerait la liberté pédagogique des équipes et donc l’adaptabilité aux profils des élèves. Le respect d’un cadre national pourrait se faire sous le contrôle d’un corps d’inspection plus présent et veillant à l’animation d’une formation continue plus responsabilisante.

Alors, contrairement à ce qu’avait pu dire Margaret Thatcher et que s’est empressé de reprendre Emmanuel Macron dès son élection, il y a d’autres alternatives ! Prenons le meilleur de chacune d’elles … Cela nécessite des réformes progressistes d’intérêt général mais surtout pas ces contre réformes ultra libérales qui finiront par faire exploser notre pays.
Pour les faire entendre le 1er mai et le 3 mai, mobilisons-nous respectivement devant le CHU à 8h30 et devant la mutualité à 10h30.

Le communiqué => ici

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C’est le moment de pousser !

 

Alors que sont en grève les cheminots, carrefour, air France, les éboueurs, les étudiants, les avocats, les architectes, … des appels dans les secteurs de l’énergie et de la RATP mais aussi des lycéens sont lancés. D’autres viendront surement encore renforcer le front anti Macron.

Ce front a comme dénominateur commun la préservation et l’amélioration d’un service public « bien de tous et toutes » visant l’Intérêt Général. Ce front espère également par son élargissement empêcher la libéralisation des services qu’il rend aux usagers. En effet, au regard des piètres performances qu’elles génèrent lorsqu’elles sont déployées (réduction de l’offre de service, augmentation des tarifs, …) ces réformes néo libérales ne peuvent viser qu’un seul but : la recherche de profits pour les actionnaires. Aucunement une amélioration du service public. Ce n’est jamais le cas nul part après une analyse sérieuse.

Une des dernières études scientifiques sur l’enseignement privé rappelle combien cette politique néo libérale n’apporte rien à la qualité du service et comment au contraire elle sélectionne les usagers devenus clients à travers une diminution des prestations et une augmentation tarifaire participant au retour d’un plus grand « entre soi social ». Qui choisit le privé et pour quels résultats ? – CNRS, MEN DEPP, Université Paris 2 <= Cliquez ici

Pourtant, notre ministre Blanquer propose des réformes qui vont dans ce sens aussi bien pour l’enseignement supérieur que pour la maternelle. La différence avec nombre de ses prédécesseurs c’est qu’il le fait à l’image de notre Président de la République de manière sournoise en donnant à ces réformes un semblant social alors que l’objectif est libéral :

  • Présenter l’annonce d’une scolarité obligatoire dès 3 ans comme une avancée sociale par delà le symbole est une imposture lorsque l’on sait que 98% des enfants de 3 ans sont scolarisés et que cette réforme imposera aux communes de financer les écoles maternelles privées sous contrat. Ce n’était pas le cas jusque là … Joyeuses Pâques : deux cadeaux historiques au privé ! – Claude Le lièvre (Médiapart) <= Cliquez ici
  • Présenter l’annonce de la réforme du lycée comme une avancée sociale alors qu’elle généra au contraire une reproduction sociale grace à un curiculum tubulaire, modulaire et différent d’un établissement à l’autre est encore une imposture. Toutes les études démontrent, en effet, que les élèves issus des catégories sociales les plus défavorisées sont beaucoup plus sujets au manque d’ambition et la peur de l’échec. Plus le système scolaire offre de la liberté et plus ces stratégies d’évitement sont légions mais à l’inverse plus les parcours implicites de réussite favorisent un entre soi social des plus favorisés. Les lycées à la carte adapteront leurs offres de formation au profil (ambititieux ou non) des élèves empêchant même ceux qui le souhaitent de s’inscrire dans des enseignements ambitieux … Toujours moins – SNES-FSU <= Cliquez ici
  • Présenter les attendus et lettres de motivation pour entrer à l’université comme un accompagnement des élèves les plus en difficultés et non une sélection sociale alors que le service public de l’orientation des CoPsy est régionalisé et l’orientation en établissement confié uniquement au prof principal sans moyens supplémentaires, que les attendus sanctionnent des compétences non enseignées à l’école, que le baccalauréat n’est plus le 1er grade universitaire gage d’équité national, que le nombre de place à l’université a été artificiellement augmenté sans moyen supplémentaire malgré un manque déjà criant et une poussée démographique liée au baby boom des années 2000 … est une imposture. En route vers la destruction de l’Université ? – Vidéo Médiapart <= Cliquez ici
  • Présenter les réformes pédagogiques du gouvernement comme dépolitisées car s’appuyant sur les avancées scientifiques alors que l’instance mise en place par le ministre évincent toutes les sciences sociales et n’accueillent en son sein que des néo libéraux convaincus est une imposture. D’autant plus, lorsque les premières notes scientifiques à l’égard des enseignants du primaire émanent du ministre lui même avec des recommandations pédagogiques idéologiquement très marquées. La masterisation du recrutement des enseignants ne devrait elle pas être le gage de cette indépendance politique des enseignants par la capacité d’interpréter eux même les travaux scientifiques ? Les recommandations de JM Blanquer – Article du café pédagogique <= Cliquez ici

Notre discipline, l’EPS n’est pas en reste : perte de l’enseignement de complément et d’exploration sans compensation logique par l’enseignement de spécialité, augmentation du forfait AS, … Réminiscence du dualisme cartésien : la défaite de la pensée – Edito Benoit (Avril 2018) <= Cliquez ici

Malheureusement, la liste pourraient être encore très longue et c’est pourquoi le SNEP et la FSU appellent demain, jeudi 19 avril à la grève. Il s’agit de dire STOP à ce rouleau compresseur qui s’est mis en route depuis un an et qui tente de nous asphyxier. Il s’agit d’une véritable « blitzkrieg » et c’est pour cela qu’il nous faut saisir les luttes des autres secteurs pour faire barrage !

Rendez vous jeudi 19 avril à 8h30 devant le rectorat en ROUGE !

La situation de l’EPS, Grève du 22 mars et mutations intra 2018

 

Une EPS bien intégrée dans le système scolaire ?

A l’échelle d’un siècle, notre discipline a fait un bon remarquable au sein de l’institution scolaire. D’abord cantonnée aux thèses hygiénistes, elle a su progressivement s’imposer comme une discipline scolaire à part entière. Elle est sortie de la tutelle médicale pour créer ses contenus spécifiques au service de la transmission d’une culture physique et sportive mais aussi du développement physiologique, moteur, cognitif, socio affectif, … de l’élève.

L’intégration dans l’Education Nationale mais aussi la rédaction de programme selon le même canevas que toutes les autres disciplines a prolongé cette trajectoire quasi sans faute. Le Guide DGESCO sur lequel, en Guadeloupe, nous avons pu nous appuyer pour faire l’état des lieux des installations sportives montre également une progressive prise en compte par l’institution des besoins de l’EPS et de sa volonté de mettre en œuvre les nécessaires investissements pour y répondre.

Aujourd’hui, la priorité donnée aux emplois du temps EPS mais aussi la part importante accordée à la parole des enseignants d’EPS dans les conseils de classe, les AG, … les missions qui leurs sont confiés (Profs principaux, coordonnateurs de cycle, membre du conseil école collège, CA …) sont autant d’éléments qui permettent encore de mesurer le chemin parcouru et la place spécifique de notre discipline dans le système éducatif.

Une Inspection Générale rue de Cambon ou rue de Grenelle ?

Cependant, bien qu’ayant gagnée la bataille des idées sur le plan éducatif, depuis quelques mois, nous voyons notre discipline perdre peu à peu tous ses attributs si chèrement obtenus (discipline évaluée au brevet, programmes spécifiques collège, option lourde lycée, …)… alors même que les autres disciplines les conservent.

L’habillage pédagogique des réformes (lycée modulaire, Collège « Mieux apprendre pour mieux réussir », …) cache mal les volontés de coupes budgétaires et les arbitrages des moyens défavorables pour notre discipline face aux disciplines “fondamentales” censées encore mieux préparer l’avenir de nos élèves. Après la perte de l’évaluation au brevet, l’EPS devient aussi la seule discipline sans enseignement de spécialité au lycée et se retrouve cantonnée au tronc commun ainsi qu’à un enseignement facultatif. La réponse faite par la DGESCO au SNEP national donne le ton : « Proposer un enseignement de spécialité d’EPS ferait courir le risque qu’un trop grand nombre de lycéens le choisisse. » L’IG a donc bien élu domicile rue de Cambon et ce sont aujourd’hui bel et bien les “sages” de la cour des comptes les premiers pédagogues de la nation.

Elles sont donc très loin les belles paroles relayées par notre ministre des Sports Laura Flessel visant à placer le sport et la pratique physique partout en en faisant un élément transversal de la politique Macronienne !

Pourtant, de plus en plus d’études économiques faisant mention d’externalités positives de la pratique physique nous permettent aujourd’hui d’argumenter en faveur de coûts d’investissement largement compensés à moyen et long terme par des gains de santé et de productivité 1

De l’ambition pour l’EPS… parce que les élèves en ont besoin

Face à cette volonté d’utiliser notre discipline comme variable d’ajustement économique, il nous faut donc nous opposer aux gestionnaires de Bercy. Nous vous proposons pour cela de lancer une alerte sur la place de l’EPS en France et sur l’exigence d’une meilleure prise en compte de cet enseignement. C’est le but du plan d’action décidé nationalement et baptisé : de l’ambition pour l’EPS… parce que les élèves en ont besoin !

Il propose à chaque équipe de s’emparer du communiqué de presse en ligne sur le site national « Dopons les élèves à l’EPS » : http://www.snepfsu.net/vieetab/planAction.php et de l’envoyer le 22 mars aux adresses suivantes pour notre académie :

Merci de mettre l’adresse : s3-guadeloupe@snepfsu.net en copie.

A vos mails et tous en grève le  jeudi 22 mars
RDV à 8h place de la victoire à Pointe à Pitre

Et les muts dans tout ça !

A force de conviction et de lobbying nous avons enfin pu arrêter l’hémorragie de la fermeture des postes. Alors que 44 postes étaient supprimés dans le 2nd degré cette année, nous ne connaîtrons que 4 pertes de postes (6 suppressions et 2 créations) en EPS (13,6%). Pour rappel, c’était 40% pour les deux années précédentes (9 sur 22). Les actions académiques mais aussi et surtout les actions syndicales locales (22 mouvements d’établissement de l’année passée sur les postes) ont permis que des notifications faisant mention des Heures postes et des Heures Supplémentaires soient précisées pour chaque AS et sections sportives lors des DHG. Cette contrainte affichée pour les chefs d’établissement les a empêché pour beaucoup qu’une nouvelle fois ils procèdent à des arbitrages défavorables pour notre discipline. Il n’y aura que 3 cartes scolaires au lieu des 17 de l’année passée. Les 1er chiffres : 6 sortants, au moins 6 départs en retraite, 17 collègues en mutation obligatoire : 3 cartes scolaires, 11 entrants à l’inter dont 4 stagiaires issus du réservé et de l’externe, 3 stagiaires issu de l’interne.

Grève des étudiants à l’UFR STAPS de Fouillole

 

Les étudiants du STAPS de Fouillole ont bloqué l’accès à l’Université Vendredi 02 mars 2018 toute la journée afin de protester contre les moyens qui sont accordés à leurs enseignants et personnels administratifs par la Présidence de l’Université des Antilles et la Vice présidence du pôle de Guadeloupe. La grève devrait se poursuivre lundi 05 mars …

Le SNEP-FSU et sa fédération la FSU ont immédiatement publié un communiqué de presse1 que vous retrouverez en bas de page.  Ils se sont également rendus sur place pour rencontrer les étudiants de L3, leaders de ce mouvement, et les enseignants (Professeurs Universitaires, Maître de conférence, Agrégés et professeurs d’EPS) bloqués à l’entrée de l’Université.

Une université attractive mais sous dotée

De 2011 à 2017, les effectifs ont augmenté de 88% alors que dans le même temps le solde des créations / suppressions de postes en supprimait un. Le taux d’encadrement pédagogique de professeurs titulaires est aujourd’hui 2 fois plus faible que dans les autres universités françaises (38.8 étudiants par enseignants titulaires contre 17,8 en moyenne en France) et ne permet plus d’effectuer le suivi individualisé pourtant essentiel dans la réussite des élèves.

Le taux d’encadrement par agent administratif est aujourd’hui de 1 pour 179 étudiants et ne permet plus de gérer les examens et le contrôle continu.

Les salles et les installations sportives sont elles aussi en nombre trop restreint pour permettre à tous les enseignements de se dérouler dans les meilleures conditions. Ne possédant aucune installation, chaque année environ 50000€ de budget sont consacrés à la location des espaces de pratique physique pour dispenser les cours.

Un dialogue sociale difficile voire carrément méprisant, humiliant et menaçant

Pendant toute la journée de Vendredi et également le Week End, la présidence de l’Université et la vice présidence du pôle Guadeloupe ont cherché à éviter le sujet de la répartition des moyens entre les différentes composantes (UFR) du pôle Guadeloupe en tentant de jeter le discrédit :

  • soit sur la gestion de l’UFR STAPS dont les comptes sont pourtant certifiés par un comptable et à la disposition de la présidence,
  • soit sur la répartition entre les pôles Martinique et Guadeloupe,
  • soit sur le manque de professionnalisme des enseignants qui n’aurait pas su éviter la grève en continuant à subir les dégradations de leurs conditions de travail.

Jamais un réajustement entre les UFR du pôle Guadeloupe n’est évoqué. Pourtant, un déséquilibre existe et est abyssal. Alors que l’UFR STAPS dispose de 4 administratifs pour 750 étudiants, l’UFR de Sciences en dispose de 40 pour 1500 étudiants. Surement, en ont-ils besoin de plus qu’en STAPS mais un rapport de 1 à 5 au regard du nombre d’étudiants parait incompréhensible. N’ayant pas d’informations à notre disposition sur le taux d’encadrement des UFR du pôle Martinique afin de pouvoir comparer, les étudiants, enseignants du STAPS sont pris en otage d’une vision maintes fois martelées par la présidence de l’Université et la vice présidence de pôle sans réelle volonté manifestée dans les instances de transparence et de changement.

Ce que notre syndicat le SNEP-FSU peut aujourd’hui cependant affirmer, c’est que le rectorat, la présidence de l’Université et la vice présidence du pôle Guadeloupe ont fait preuve d’un mépris flagrant pour des études surement considérées comme moins prestigieuses à leurs yeux. Ils ont, en effet, fait le choix de protéger certains UFR plutôt que d’autres en acceptant qu’au sein d’une enveloppe attribuée au pôle de Guadeloupe soient légitimés des écarts d’encadrement aussi importants. En multipliant les promesses non tenues et aujourd’hui en menaçant  ouvertement de retirer les maigres moyens provisoires arrachés par ce mouvement, la présidence et la vice présidence de pôle poursuivent leur attitude méprisante et humiliante. 

Pourtant l’UFR STAPS, par sa position stratégique au centre de la Guadeloupe, par l’originalité des parcours offerts, par les débouchés envisageables dans le tourisme et le développement de la pratique physique a lui un succès grandissant que d’autres UFR n’ont peut être pas toujours …

En tout cas, au regard des éléments factuels, les irresponsables ayant provoqués cette grève sont bien ceux qui se relaient à la tête des institutions de nos université, pôle et académie de Guadeloupe.

Par Conséquent,

le SNEP-FSU Guadeloupe et sa fédération exigent que des postes pédagogiques et administratifs soient créés en accord avec les étudiants et les enseignants de l’UFR STAPS et qu’enfin cesse les inégalités de moyens qui règnent entre les différentes composantes de l’Université de Fouillole.

Le SNEP-FSU Guadeloupe et sa fédération exigent également qu’un aménagement d’infrastructures sportives soit rapidement envisagé dans l’Université de Fouillole ou à proximité et que des bâtiments qui seraient bientôt libérés (douane maritime, …) puissent être attribués à l’UFR STAPS.

Communiqué de presse
La FSU Guadeloupe soutient la mobilisation des étudiants à l’UFR STAPS Fouillole

thumbnail of 20180302, UFR STAPS Fouillole

Communiqué de presse 1ère Audience FSU – Recteur Fourar

 

Après la nomination en Conseil des Ministres du Recteur Mostafa Fourar, mercredi dernier 14 février 2018, le nouveau Recteur a souhaité rencontrer la FSU Guadeloupe.

Il s’agissait, en reprenant ses propres mots, de “faire connaissance avec la FSU Guadeloupe”, fédération majoritaire sur le plan national et académique dans la fonction publique et qui plus est dans l’Education.

Après tous les échanges d’amabilité de circonstance (présentation, déclinaison des CV, des différentes responsabilités de chacun, …), le Recteur Fourar a tenu à souligner que pour la première fois le gouvernement avait voulu nommer en Guadeloupe un Recteur expérimenté. En fait, plutôt non novice car, en effet, il a exercé un peu plus de 3 ans la fonction de recteur de 2009 à 2013 à la Réunion mais si l’on compare avec la quinzaine d’années d’enseignement au bout desquels nous avons coutume de dire qu’un enseignant peut être considéré comme expert, nous en sommes encore loin …

Par contre, pour ce qui concerne la direction des Grandes Ecoles, là, nous pouvons dire que peut être avec 2 années à diriger le Centre d’enseignement et de recherche de l’École Nationale Supérieure d’Arts et Métiers de Châlons-en-Champagne puis 5 années passées à diriger l’Ecole Normale Supérieur d’Electricité et de Mécanique, il se rapproche d’avantage de l’expertise pour conduire vers l’excellence des étudiants triés à l’aide de différents dispositifs de sélection (cordée de la réussite, …) et de classes prépa auxquels il ne nous a pas caché son attachement….

De là à penser que nous sommes face à un énième Recteur dont la mission est de faire réussir la Guadeloupe plutôt que chaque Guadeloupéen en entretenant des statistiques reluisantes de réussite des meilleurs et “en même temps” en continuant de cacher la misère sous le tapis, il n’y a qu’un pas.

Un pas qu’il ne nous ait pas difficile à franchir quand face aux propositions concrètes de la FSU (utilisation au primaire de tous les moyens disponibles par l’ouverture la + large possible de la liste complémentaire, travail à l’amélioration des conditions de travail notamment à SXM des élèves et des enseignants, généralisation de l’Education Prioritaire, maintien sur l’archipel des néotitulaires, …), il s’est empressé de nous rappeler dans quelles conditions difficiles, en tant que “1er de cordée”, il avait pu être éduqué et par conséquent la non croyance dont il faisait preuve à l’égard d’une politique des moyens et des conditions de travail … Discours maintes fois entendus dans la bouche également de feu une certaine élite académique Guadeloupéenne … et pourtant aux antipodes des théories motivationnelles et du rôle de l’environnement physique et humain sur l’engagement des élèves. Théories rappelons le pourtant appliquées dans toutes les plus grandes start up de la silicon valley, dans les bureaux des collectivités et du rectorat de notre académie mais visiblement pas pour la partie de notre start up “‘Nation” consacrée aux élèves Guadeloupéens  …

Pour finir, la FSU a décliné la proposition du Recteur de sceller cette audience par une photo de groupe qui aurait pour but d’afficher sur les réseaux sociaux un dialogue social qui n’aurait encore rien construit de suffisamment structurant pour réduire les difficultés socio économiques gigantesques de notre Guadeloupe …

Le recteur nous a, par contre, assuré qu’il reprendrait les propositions faites par la FSU dans son texte d’orientation … Les dés ne sont peut être pas complètement déjà jetés …

 

Contacts :
Eddy Segur – Secrétaire départemental – fsu971@fsu.fr
Guillaume Marsault – Secrétaire départemental adjoint – guillaume.marsault@guadeloupe.snes.edu